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Deux jeunes comédiens belges – l’un Liégeois et l’autre Bruxellois – veulent produire une série typiquement noir-jaune-rouge et vous embarquer dans l’aventure. Pour cela, ils ont lancé une campagne de crowdfunding. Alors qu’il reste une semaine, les deux comparses ont déjà récolté 70% du budget nécessaire.
Récemment, nous vous emmenions à la rencontre de Sacha Vanbockestal, jeune comédien liégeois « exilé » à Paris. Avec son comparse bruxellois Benoit Genin, Sacha a réalisé un « court » (comme on dit dans la profession) pour le Nikkon Film Festival. Une capsule qui a su séduire pas mal de spectateurs et que les deux compères souhaitent désormais décliner sous forme de série. « Dans le milieu du cinéma et de la télévision, il ne faut pas seulement attendre que les opportunités se présentent à toi, il faut aussi les provoquer et cela passe par la nécessité de créer ses propres projets », nous avait d’ailleurs précisé Sacha.
Et pour convaincre les chaînes de télé de produire « Au post. », Benoit et Sacha doivent réaliser une épisode pilote. Pour cela, les deux gaillards ont décidé de lancer une campagne de crowdfunding qui a déjà permis de récolter actuellement 70% de la somme nécessaire pour tourner ce qui promet d’être un bijou à la belge – et on sait tous que niveau cinoche, la Belgique est drôlement solide.
« Au post. », ce sont les aventure de Danny Van Trimmelbroek et Tony Magie. « Ce sont deux piliers du bar de leur quartier, jeunes trentenaires et amis inséparables, travaillant sur des petites missions manuelles par-ci par-là. Ceux-ci étant pourtant très doués dans leurs domaines respectifs (Danny pour la botanique, Tony pour la maçonnerie) et donc très sollicités, ils n’en tiennent pourtant pas rigueur et se suffisent à travailler quand bon leur semble, préférant profiter du bon temps qu’ils passent au café, tout comme d’autres clients mythiques qui le composent (Samuel Berthier, Le Clem, Pirate, Schwarzenneger, Vasquez le malveillant, Le long Daniel, Alban…). Ils seront amenés à faire vivre leur bistrot qu’ils chérissent énormément, tant à travers d’incroyables aventures qu’en créant des problèmes malgré eux », peut-on lire dans la présentation de ce projet qui « cherche à retranscrire la réalité de ces bistrots : une réalité très relative à ses clients, qui leur appartient, différente du monde extérieur, sans pour autant être meilleure ou moins bonne. »
« Nous souhaitons enrichir ces personnages, les rendre attachants à travers leur adorable bêtise, leur fidélité, leur philosophie, leur regard sur le monde et leur rapport concret avec les choses », ajoute les deux jeunes comédiens. « Ce bistrot représente énormément pour eux, c’est leur échappatoire, leur thérapie, le lieu où ils se sentent compris et en sécurité de partager leurs états d’âme. C’est en quelque sorte un lieu hors du temps, une bulle où les aiguilles tournent malgré tout, où les vers et les verres s’enchaînent. »
Un projet qui tient particulièrement aux deux amis qui y voient là l’occasion de faire rire et réfléchir en proposant une sorte de « comédie-documentaire » reflétant parfaitement le surréalisme à la belge et qui met en avant un humour qui relie les gens les uns aux autres. « Nos envies créatives se sont données un réel rendez-vous, pas de hasard. Nous souhaitons, dans ce projet, exprimer notre connexion humoristique et l’amour de nos origines, de notre terroir. Tous deux amoureux du cinéma belge, nous avons pour ambition de continuer dans sa lignée et de permettre aux belges de s’identifier avec amusement et sensibilité au monde du bistro, lieu mythique de notre pays », expliquent Sacha et Benoit.
Comme très (trop) souvent, l’argent reste le nerf de la guerre et ces deux jeunes hommes plein d’avenir ont besoin d’un petit coup de pouce pour financer la réalisation de l’épisode pilote de la série (dont l’écriture est déjà bien avancée) afin de démarcher des producteurs.
Pour participer financièrement au projet, rien de plus simple : rendez-vous sur le lien « Au Post. » Une série de Sacha Vanbockestal et Benoit Genin. par BenoitGenin — KissKissBankBank. La campagne de crowdfunding prend fin dans une semaine.
Thiebaut Colot