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« Devenir pro ou ingénieur spatial »

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#Liégeois vous emmène à la rencontre de Corentin Boniver, jeune champion de squash.

C’est par un mélange de hasard et de chance que Corentin Boniver a découvert le squash lors de l’anniversaire d’un copain au Squash 22. Immédiatement repéré par la coach locale grâce à sa « bonne raquette », le jeune garçon de huit ans débute alors ce sport qui lui était jusque-là inconnu. Et très vite, Corentin démontre de vraies aptitudes tout en devenant un véritable mordu. « J’aime la dépense physique qu’engendre le squash. Un match n’est pas très long mais est intense, dynamique, explosif et nécessite d’être hyper focus », me confie le jeune Liégeois de 14 ans, champion de Belgique en U15 et champion d’Europe par équipe dans sa catégorie d’âge.

Pour devenir un bon joueur de squash, il faut, selon Corentin, avoir un bon mental et aimer jouer, avoir du physique et une certaine expérience pour développer sa technique. Des qualités que possède cette graine de champion qui a le bon goût de se battre sur chaque balle pour compenser une expérience moindre que les cadors internationaux de la discipline.

Talentueux et ambitieux, Corentin a désormais le statut « élite sportive » pour les études secondaires qu’il poursuit avec brio à Sainte-Véronique. « C’est super car mon horaire est ainsi adapté pour que je puisse m’entraîner au mieux et participer aux compétitions », me précise-t-il. Avec plus d’une dizaine d’heures de squash par semaine en plus de sessions de fitness, ce petit bonhomme se donne les moyens de ses ambitions. « J’aimerais devenir pro plus tard même si je sais que peu de joueurs en Belgique vivent du squash et qu’une vilaine blessure peut tout perturber. Si je ne deviens pas pro, alors j’aimerais être ingénieur spatial. »

Une graine de champion

Bénéficiant d’une famille soudée et de parents attentifs, Corentin garde les pieds sur terre et affiche une étonnante maturité. « Grâce au squash, notamment en affrontant des adultes, j’ai appris à mieux me connaître, à oser davantage aller vers les autres, à savoir comment me gérer physiquement et mentalement tout en découvrant de nouveaux horizons », m’explique-t-il. « Cela m’aide à être davantage prêt à relever de nouveaux défis. »

Outre l’aspect compétition dans lequel brille Corentin, le squash lui permet de nouer des amitiés et de voyager. « C’est chouette car grâce aux compétitions internationales, j’ai rencontré des autres joueurs de squash de différents pays avec qui je suis devenu ami et que je revois toujours avec plaisir aux différents tournois », me dit-il. « En plus, cela me permet d’améliorer mon anglais mais aussi mon squash en comparant nos techniques d’entraînement qui diffèrent d’un pays à l’autre. Par exemple, dans certains clubs aux USA, c’est beaucoup plus poussé et les moyens mis à la disposition des pratiquants sont bien plus conséquents avec, notamment, une machine pour analyser le positionnement. »

Au sein de Squash 22 où nous nous sommes rencontrés le temps de l’interview, Corentin connait tout le monde. « Je m’y sens vraiment très bien, j’ai été super bien accueilli », salue-t-il. Avec ses comparses de la « team élite », ils se tirent vers le haut pour améliorer leur jeu et être en mesure de performer lors des grands rendez-vous. « Je suis un grand stressé mais c’est un stress positif qui génère de l’adrénaline avant les matchs », m’assure ce jeune champion. « Avant un grand tournoi, il faut pouvoir se détendre et s’entraîner mais uniquement pour se mettre en confiance afin d’être serein. »

À l’écouter, cela semble si simple et les récents résultats obtenus par Corentin au niveau belge et européen attestent qu’il est sur la bonne voie et que pour lui, sans nul doute, sky is the limit.

Thiebaut Colot

Crédit photos : DR

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