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« L’attente entre les scènes permet de créer des liens »

À la une Portraits

Arrivé au cinéma un peu par hasard, Yves Grolet y découvre l’envers du décor en participant à plusieurs séries remarquées comme Pandore, Opéra ou encore Les Rivières Pourpres. Portrait d’un passionné.

C’est un peu par hasard qu’Yves Grolet a glissé un pied dans le milieu du cinéma. « J’ai vu passer une annonce pour faire de la figuration. J’ai postulé et une agence de casting m’a contacté. J’ai eu de la chance », sourit ce papa de quatre enfants.

Engagé comme figurant, cet Aqualien s’est pris d’engouement en participant au tournage de l’excellente série belge Pandore, de la série française Opéra ou encore d’un téléfilm allemand relatant une catastrophe aérienne. « C’est une passion qui m’est venue comme ça et je me suis pris au jeu », ajoute-t-il. « Sur les tournages, on rencontre des personnes intéressantes et on se lie d’amitié. L’attente entre les scènes permet de créer des liens. »

Pour les figurants ou les silhouettes, les journées de tournage peuvent parfois être longues, les conditions loin d’être optimales et les scènes tournées parfois coupées au montage mais cela n’entache pas l’enthousiasme d’Yves. « C’est l’occasion de rencontrer des stars comme Michael Youn, Guillaume Canet, Joey Starr ou encore Olivier Marchal », continue celui qui n’a pas hésité à se laisser pousser la moustache pour un rôle. « Certaines sont accessibles, d’autres moins, mais je veille à ne pas les déranger. »

Voici quelques jours était diffusé la saison quatre des Rivières Pourpres dans lequel Yves incarne un scientifique de la police française. « J’ai été impressionné par Olivier Marchal avec qui nous avons bien rigolé lors de quelques scènes », me confie-t-il. « C’était parfois aussi un peu gênant, comme lorsque je devais photographier un autre figurant jouant, nu, le rôle d’un cadavre. »

En fréquentant les plateaux, cet amateur du cinéma des années ’80 découvre aussi l’envers du décor. « C’est évidemment enrichissant et, désormais, j’ai tendance à regarder un peu différemment les films. J’y repère davantage les petits défauts, les faux raccords », souligne-t-il.

Forcément, le rêve d’Yves serait de décrocher un petit rôle parlant. « Cela est arrivé à certains de mes copains mais le cinéma reste un milieu hyper concurrentiel », concède-t-il. En attendant, ce sera sur les planches que ce sympathique Aqualien perfectionnera son jeu, dans la pièce Cocurico de Bernard Granger. « J’y interpréterai le rôle d’un plombier lors dus scène comique sur fond d’histoire d’adultère », glisse-t-il malicieusement. Une nouvelle aventure pour ce quadragénaire passionné.

Thiebaut Colot

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