Le Mois du Doc 2025 : le cinéma du réel à l’honneur partout en Fédération Wallonie-Bruxelles pour cette huitième édition.
Le Mois du Doc signe son grand retour pour une 8e édition, du 1er au 30 novembre, avec une programmation foisonnante qui célèbre la vitalité du documentaire belge francophone. À travers plus de 180 projections et événements organisés dans 112 lieux répartis entre Bruxelles et la Wallonie, cette initiative du Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel et de la Ministre de la Culture, Élisabeth Degryse, invite le public à explorer des regards pluriels sur le monde contemporain.

Cette édition 2025, parrainée par le journaliste et cinéaste Quentin Noirfalisse, s’articule autour d’un thème porteur : les territoires en documentaire. Une réflexion profonde sur la manière dont le cinéma capte les espaces physiques, humains et intérieurs, à travers des œuvres qui interrogent notre rapport à la nature, à la société ou encore à la mémoire. « Le Mois du Doc est un excellent moment pour faire lien, contrer un contexte de divisions et promouvoir un cinéma implanté géographiquement partout, qui incarne et questionne les dimensions multiples de nos sociétés« , assure Quentin Noirfalisse.
Un mois de découvertes et de rencontres
Des cinémas aux centres culturels, des bibliothèques aux musées, en passant par des lieux plus atypiques tels que des habitats groupés, des maisons de repos ou des tiers-lieux, le documentaire s’invite partout. Pas moins de 129 films, courts, moyens ou longs métrages, seront projetés, certains issus du patrimoine restauré, comme La Grande barrière de corail (1969) de Gérard Corbiau. La plupart des séances seront suivies de rencontres avec les réalisateurs et réalisatrices, renforçant la proximité entre les artistes et le public.
La soirée d’ouverture, le 30 octobre au cinéma Palace à Bruxelles, dévoilera La Dernière Rive de Jean-François Ravagnan, en présence de l’équipe du film et du parrain de cette édition. Les thématiques abordées cette année sont riches et actuelles : environnement, mondialisation, migrations, santé, handicap, féminisme ou encore précarité. Des œuvres fortes, ancrées dans le réel, qui questionnent notre époque avec sensibilité et profondeur.

Des temps forts à Liège et ailleurs
Du côté de Liège, plusieurs initiatives marquent la participation active du secteur culturel local. L’asbl Les Grignoux, qui fêtera ses 50 ans en 2025, organise trois séances scolaires spéciales, tandis que le Centre culturel Arabe en Pays de Liège rejoint l’opération pour la première fois avec D’Abdul à Leila de Leila Albayaty. Le cinéma Le Versailles, géré par des bénévoles passionnés, propose également plusieurs projections suivies de débats.
Parmi les documentaires phares de cette édition figurent Petit Rempart d’Eve Duchemin, consacré à la réalité du Samu social, L’Acier a coulé dans nos veines de Thierry Michel et Christine Pireaux, hommage à la mémoire sidérurgique liégeoise et qui avait été présenté lors du dernier festival Politik, et Les femmes préfèrent en rire de Marie Mandy, largement programmé dans les bibliothèques. L’asbl Lire et Écrire s’associe aussi à l’événement avec la campagne ABC les préjugés et la diffusion du court métrage Lire et tracer de Luchino Paparella.
Au fil des années, le Mois du Doc s’est imposé comme un rendez-vous incontournable pour les amoureux du cinéma du réel, un espace de liberté, d’expression et de partage. Cette huitième édition confirme, une fois encore, la capacité du documentaire à révéler la complexité du monde, à questionner nos certitudes et à créer du lien entre les territoires et les êtres.
Plus d’informations : www.moisdudoc.be
LM
Crédits visuels et photos : Mois du Doc