Entre marches photographiées et cubes de céramique, Véronique Tordeur et Sonia Pignolet explorent le lien fragile entre collectif et intimité, urbain et poétique, rappelant que sous les structures imposées peut toujours se cacher un espace de liberté.

À travers leurs œuvres, Véronique Tordeur et Sonia Pignolet dialoguent subtilement entre mouvement et matière, entre réalité et imaginaire. Les photographies en noir et blanc de Véronique Tordeur capturent des jambes en marche, prises sur le vif à hauteur de pas. La ligne d’horizon se confond avec la mer, tandis que ces jambes dessinent un rythme collectif évoquant les grandes manifestations. Les pavés de céramique de Sonia Pignolet viennent naturellement compléter ce mouvement, établissant un lien visuel et symbolique entre les deux univers.
Avec ses cubes, Sonia Pignolet interroge le seuil entre l’urbain et l’intime, entre la construction architecturale et l’effondrement. En écho à la célèbre phrase « Sous les pavés, la plage », ses œuvres suggèrent qu’au-delà des structures imposées peut subsister un espace libre, une brèche poétique et la promesse d’un autre possible. Mais cette plage rêvée n’est plus seulement utopique : elle incarne aussi ce qui est fragile, constamment menacé, détruit ou déplacé, rappelant l’éphémère et la vulnérabilité de nos espaces de liberté.
Une exposition à découvrir à la salle d’exposition du Centre culturel de Wanze, du 16 octobre et 9 novembre. Le vernissage aura lieu le 16 octobre à partir de 19 heures en présence des artistes.
Plus d’infos : Sous les pavés, la plage – Centre Culturel de Wanze
LM
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