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« J’ai même déjà peint dans mon lit »

À la une Portraits

Sortie de l’Académie des Beaux-Arts en 2003, Caro Boulanger peint depuis près de dix ans des Vénus callipyges ultra colorées.

Très jeune, Caroline Boulanger se passionne pour le dessin. « J’étais toujours super contente quand je recevais des pastels ou des crayons de couleur », se souvient-elle. « Dès que j’ai su écrire, j’ai apposé mon nom partout dans la maison de mes parents. » À l’adolescence, elle rejoint Saint-Luc avant de poursuivre sa formation à l’Académie des Beaux-Arts. « Saint-Luc ouvre l’esprit artistique des élèves et leur apprend toute la technique – parfois de façon assez dure et rigide – nécessaire. L’Académie permet d’oser, de s’exonérer des règles – je me souviens qu’il fallait « jeter la peinture » – et de sortir du cadre », spécifie cette animatrice artistique dans les écoles.

Souvent, les proches de Caro – son nom d’artiste – soulignaient ses formes. C’est ainsi qu’elle décide de peindre des nus, principalement féminins, sorte de Vénus callipyges ultra colorées. « Je cherchais un sujet pour étaler la couleur – c’est ça qui me plaît – et c’est comme cela que je l’ai trouvé », sourit-elle. Les héroïnes de Caro n’ont jamais de visage. « Chacun peut ainsi s’identifier et j’essaie d’exprimer que la nudité est jolie, que les rondeurs sont positives et qu’il y a du beau partout. » Ses tableaux sont des explosions colorées et un vrai remède à la morosité ambiante.

Notre interlocutrice, grande amatrice de Street Art, ne peint pas tous les jours mais quand elle en ressent l’envie ou le besoin. « Ça me prend comme ça. J’ai même déjà peint dans mon lit. Mais cela revient cher en draps de lit », rigole-t-elle. « Peindre est une passion, comme d’autres aiment la cuisine ou le jardinage. Quand je peins, je suis détendue, je ne vois pas le temps passer. »

Difficile aussi pour Caro de décider quand une toile est terminée. « J’arrête quand je vois que cela me plaît mais je passe rarement plus de deux jours sur une toile. À vrai dire, c’est un processus assez naturel et fun, je ne me pose pas trop de questions », lance celle qui s’est depuis peu essayé à la scuplture.

Grâce à Facebook, cette artiste liégeoise résidant dans une petite impasse a pu faire connaître son travail, échanger avec des passionnés et faire admirer ses œuvres, notamment récemment à l’Espace Gothier. « C’est toujours agréable de pouvoir discuter et d’avoir des retours positifs », ajoute Caro qui ne serait pas contre davantage exposer mais toujours à sa manière : sans se prendre trop au sérieux.

Thiebaut Colot

Plus d’informations : www.facebook.com/caro.boulanger.75

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