#Liégeois / Liégeois Magazine vous emmène à la rencontre de Marie Peeters, membre des Panthers de Liège depuis la création du club, joueuse confirmée en D1 et brillante étudiante.
C’est à l’âge de neuf ans, à Aywaille et avec des garçons, que Marie Peeters a débuté le basket-ball. « Je ne viens pas d’une famille de basketteurs, je ne sais pas trop pourquoi ni comment j’ai atterri au basket mais j’ai directement accroché en devant faire ma place dans un groupe de garçons », se rappelle celle qui reconnait apprécier un peu tous les sports. « J’aime beaucoup aller courir et cet été, je me suis découvert d’autres passions : le vélo et la natation. Du coup, j’ai participé à un triathlon à La Gileppe. Je compte rouler davantage à vélo à l’avenir et participer à des trails quand j’arrêterai ma carrière, je ne crois pas que je vais forcer le basket jusqu’à 40 ans. »

Avant cette éventuelle reconversion sur des terrains plus pentus et rocailleux, c’est sur les parquets que brille Marie, super remplaçante des Panthers de Liège. « On m’a toujours dit que je n’étais pas la plus talentueuses mais celle qui est toujours là, avec un bon mental, à se battre sur tous les ballons », continue cette poste 2. « Pierre Cornia aime bien m’utiliser en première remplaçante, pour apporter un coup de boost quand je rentre au jeu. C’est un rôle que j’accepte. »
C’est à Sprimont que Marie rencontre Pierre Cornia qu’elle suivra en 2014 pour la création des Panthers de Liège. « C’est un club familial qui ne comptait qu départ que quatre équipes, où tout le monde ou presque se connait, où les filles des différentes équipes s’encouragent », souligne-t-elle. « Le club a toujours prêché la possibilité de réussir à combiner études supérieures et sport de haut niveau et cela m’a vraiment aidé. »
Mens sana in corpore sano : Marie est le parfait exemple de la citation latine de Juvénal. Basketteuse en D1 depuis de nombreuses années, elle a aussi réussi un brillant parcours universitaire. Après des études d’ingénieur civil à l’Université de Liège, un master en électromécanique et un master en entrepreneuriat à HEC, elle est actuellement en train de poursuivre un doctorat dans le domaine de l’énergie. « J’ai opté pour des études d’ingé civil car j’ai toujours aimé les maths et les sciences et que je savais que c’est un secteur où il y a de l’emploi. J’ai poursuivi avec le master complémentaire à HEC car j’ai toujours été attirée par l’entrepreneuriat. Et j’ai enchainé avec ce doctorat car après plein d’entretiens d’embauche, rien ne m’attirait vraiment. On m’a alors proposé ce projet européen sur quatre ans où je touchais un peu à tout et qui, étant flexible, est facilement combinable avec le basket », explique celle qui assure qu’elle n’aurait pas mieux réussi ses études sans avoir le basket à côté. « Cela oblige à fixer un cadre, cela pousse à instaurer une discipline. Il n’est pas possible de procrastiner. »

Marie n’a connu que trois clubs depuis qu’elle a commencé le basket : Aywaille, Sprimont et Liège Panthers. Elle a aussi défendu les couleurs de l’équipe nationale, de U16 à U20. « Même si je n’ai jamais beaucoup joué ni performé en équipe nationale, cela a toujours été une fierté de représenter la Belgique à l’étranger », assure celle qui fait partie de la génération des Massey. « Même si c’était parfois difficile de voir mes amies profiter de leurs vacances, ce fut de super expériences. »
Depuis onze ans aux Panthers, Marie n’a jamais tenté l’aventure à l’étranger, à l’inverse de son ancienne coéquipière Alice Bremer, partie jouer en Allemagne. « Cela m’a effleuré l’esprit mais j’ai toujours été très famille, très terre à terre donc je n’ai pas pris ce risque. Cela aurait pu être chouette mais cela n’arrivera pas car j’ai ma vie ici », confie celle qui vit près du centre-ville de la Cité ardente. « J’aime ma ville, ma région. Je suis d’ailleurs fière d’être un ‘produit’ 100% liégeois. »
Depuis ses débuts en D1, celle qui a désormais 25 ans a noté une dynamique positive du basket féminin. « Grâce aux Cats notamment, il y a un bel essor dans notre discipline avec plus d’attention et de public même si, dans notre championnat, il demeure de grosses inégalités entre les équipes du Top et les autres qui ont moins de moyens », analyse Marie. « A Liège, nous avons la chance de jouer dans une salle remplie, sans doute l’une des mieux garnies de Belgique. C’est toujours plus motivant et stimulant quand il y a du monde dans la salle, cela nous pousse à offrir du beau spectacle aux supporters pour les remercier d’être venus. » Et d’ajouter, avec le sourire : « C’est aussi surprenant quand de jeunes supportrices nous demandent un autographe car nous ne sommes personnes. »
Pour ravir leurs supporters, les Panthers se sont fixées un objectif : retrouver le Top 8 et les Playoffs. « Il y a même la place pour faire mieux, j’en suis convaincue. Les Playoffs au minimum et tout le reste sera du bonus », promet celle qui a vécu un dernier exercice frustrant. « Je veux aussi pouvoir apporter davantage à l’équipe, que cela soit sur le terrain ou dans l’attitude car désormais, avec Eva Hambursin et Manon Descamps, nous devons un peu montrer l’exemple aux plus jeunes. »
Thiebaut Colot
Plus d’informations sur les Panthers de Liège : Liège Panthers
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Crédits photos : Denis Esser