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Autour d’un caffè à la Brasserie Cathédrale, Fabio Allibrio se dévoile pour #Liégeois / Liégeois Magazine. Après avoir rempli le Cirque Royal, l’humoriste bruxellois viendra jouer son spectacle À l’italienne le 16 octobre à la Comédie en Île, dans le cadre du Festival International du Rire de Liège.
C’est dès l’enfance, grâce au Jamel Comedy Club, que Fabio Allibrio s’est mis à rêver de devenir humoriste. « Dans la cour de récréation, nous parlions des humoristes qui passaient sur scène. Ils nous ressemblaient, semblaient sortir des mêmes quartiers et étaient payés pour faire rire », se rappelle celui qui a grandi à Schaerbeek. « Et puis, ayant un peu d’embonpoint, l’humour était pour moi le meilleur moyen pour draguer. C’est d’ailleurs comme ça que j’ai rencontré ma femme : sur scène grâce à une vanne. »
Une culture du rire que Fabio entretient quotidiennement. « L’humour, c’est une façon de vivre : tous les jours, tout le temps. Dès que je peux placer une vanne, je n’hésite pas », assure-t-il. « J’essaie d’être aussi drôle dans la vie que sur scène. En fait, je teste même mes blagues au quotidien : si elles fonctionnent dans la vie réelle, sans artifice, alors elles fonctionneront sur scène. »
La scène, un lieu qu’affectionne tout particulièrement celui qui a toujours baigné dans l’art, pratiquant la danse dès l’âge de huit ans et poursuivant des études à Saint-Luc. « C’est sur scène que j’arrive vraiment à me canaliser, que je trouve une vraie liberté. Je peux y donner vie aux personnages que je crée dans ma tête et ce sont des moments suspendus, hors du temps », analyse celui qui a démarré par l’improvisation en 2011 avant de revenir sur scène en 2018, après avoir perdu sa maman d’un cancer. « C’était le seul endroit qui pouvait me guérir. Je me suis dit que c’était maintenant ou jamais. »
Bien lui en a pris ! Fabio s’est depuis taillé sa place dans le milieu hyper concurrentiel de l’humour, faisant notamment les premières parties de Gad Elmaleh, Anthony Kavanagh et Nawell Madani, enchaînant les représentations et les plateaux jusqu’à remplir le Cirque Royal en septembre avec son premier one-man show. « J’ai vraiment eu un coup de cœur pour Fabio et j’avais une vision pour lui », explique Davy Courteaux, son manager. « Je lui ai lancé ce défi, comme source de motivation, de remplir le Cirque Royal en un an, et Fabio y est parvenu grâce à son talent et à son travail, lui qui enchaîne 400 plateaux annuellement. »
Un rêve de gosse concrétisé pour cet artiste extrêmement sympathique. « Avec l’Olympia, le Cirque Royal est ma salle de rêve. Elle est grande, mais le public est très proche. Même s’il y avait près de 2 000 spectateurs, j’ai pu faire de l’impro avec tout le monde », sourit Fabio, qui a pu jouer devant sa famille et ses proches, son papa étant même présenté au public. « C’est aussi ça la magie de ce métier : chaque public est différent, chaque spectacle est vivant. »
Avec À l’italienne, son premier spectacle, Fabio raconte une Italie vécue à travers ses racines familiales : sa maman, son papa, cette double culture qui le façonne dans un incessant aller-retour entre la Sicile et la Belgique. « J’ai pris le meilleur de l’Italie et de la Belgique, je vis pleinement les deux », observe celui qui a grandi entouré de femmes et qui a été inspiré par sa maman pour le titre de son spectacle. « À l’italienne, c’est une façon de vivre, où rien n’est jamais secret, où tout est exagéré. »
Un spectacle à 90 % écrit et 10 % improvisé, intergénérationnel, mêlant toutes les classes sociales et abordant, avec un humour explosif mais bienveillant, une multitude de thèmes. « C’est comme un dîner de famille où tout le monde peut se foutre de la g**** de tout le monde », résume celui qui se pose en rassembleur — sans chercher à imposer sa vision — et qui sera à la Comédie en Île le 16 octobre pour y jouer son spectacle. « J’ai déjà joué plusieurs fois dans cette salle et j’en garde de bons souvenirs. »
Il flotte d’ailleurs souvent un doux parfum transalpin dans cette Cité si ardente. « À Liège, il y a de nombreux aspects qui rappellent l’Italie : la joie de vivre, le fait d’avoir un accent, le côté bruyant, l’importance de la famille, la convivialité », souligne Fabio. « La culture italienne y est très présente, le public liégeois me correspond bien : il connaît toutes mes références. »
Une soirée qui s’annonce savoureuse dans le cadre du Festival International du Rire de Liège. « Je suis très content que les organisateurs m’aient proposé d’y participer après avoir concouru l’année passée au concours La Relève, où le courant avec le public était particulièrement bien passé », enchaîne ce véritable passionné, qui espère « des rires, une bonne soirée et un public conquis. »
La suite s’annonce tout aussi palpitante pour Fabio qui a tourné dans le prochain film Netflix de Nawell Madani et va s’atteler à concrétiser un autre rêve d’enfant : remplir l’Olympia. Et nul doute qu’avec une telle personnalité, ce futur papa réussira à investir la mythique salle parisienne. Bravo !
Thiebaut Colot
Plus d’infos sur A l’italienne : Fabio Allibrio | Festival International du Rire de Liège ,
Tickets pour le spectacle : Comédie en Ile,
Plus d’infos sur Fabio Allibrio : Fabio Allibrio – Site officiel
Plus d’infos sur le Festival International du Rire de Liège : « Un spectacle totalement inédit juste pour le festival » — #Liégeois
Crédits photos : Christian Theys et Romain Garcin