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« Skier procure une vraie sensation de liberté »

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Pendant quinze jours, Courchevel et Méribel sont l’épicentre mondial du ski alpin pour les Championnats du Monde 2023 auxquels participe le Liégeois Armand Marchant. Focus sur un évènement d’envergure et sur un champion d’exception.

Après Chamonix en 1937 et 1962 et Val d’Isère en 2009, la France accueille une quatrième fois les Championnats du Monde de ski alpin, du 6 au 19 février. Ce sont les stations de Courchevel et Méribel, bien connues des Liégeois, qui organisent cette fantastique compétition suivie par plus de 500 millions de téléspectateurs. « C’est l’aboutissement d’un travail collectif mené depuis plusieurs années pour faire de cette quinzaine une fête du ski mémorable », souligne Jean-Yves Pachod, Maire de Courchevel. « Cet évènement s’inscrit dans notre volonté de bâtir un héritage pour les générations futures, avec un impact positif pour le territoire. »

Les stations savoyardes se sont engagées en matière d’éco-responsabilité. « Courchevel Méribel 2023 s’est fixé comme objectif d’allumer l’étincelle pour être un accélérateur du changement en faveur de la transition écologique et sociétale du territoire et de ses acteurs », pointe la responsable RSE. « Nous voulons transformer l’éphémère en quelque chose de pérenne à laisser en héritage. Aller au-delà du sport pour préserver notre terrain de jeu et contribuer à une société plus inclusive et responsable. »

Toutes les grandes stars des disciplines alpines seront présentes pour tenter de briller à l’Eclipse et au Roc de fer : Kristoffersen, Odermatt, Meillard, Shiffrin, Brignone ou encore Holdener. Parmi les engagés se trouvent aussi – cocorico ! – le Liégeois Armand Marchant qui fut porte-drapeau de la Belgique aux derniers Jeux Olympiques d’hiver à Pekin. «  C’était une énorme fierté et la preuve que le pays et la team belge comptaient sur moi. La cérémonie d’ouverture fut assez incroyable, le véritable moment fort de mon odyssée chinoise », m’avait affirmé le skieur belge.

Né avec des skis aux pieds, ou presque

Armand Marchant est pratiquement né avec des skis aux pieds. C’est grâce à ses parents qu’il chaussait ses premiers skis alors qu’il était âgé d’à peine plus de deux ans. « Avec mon papa et ma maman, nous partions chaque week-end à la montagne, d’abord dans les Vosges, ensuite en Suisse, en Autriche ou en Allemagne », se rappelait ce formidable athlète. Après avoir disputé ses premières compétitions avec le ski club de Malmedy vers ses six ans, Armand et sa sœur sont rapidement détectés par la nouvelle fédération francophone de ski. Néanmoins, après deux ans, ils décident, en compagnie d’une large majorité des enfants, de quitter cette structure pour rejoindre une autre créée de toutes pièces par Raphaël Burtin, ex-champion qui représenté la France aux Jeux Olympiques d’hiver et disputé une dizaine d’années en Coupe du Monde. « Le projet de qualité proposé à nos parents fut rapidement accepté et a décuplé notre motivation »

A onze ans, le natif de Thimister décide de s’impliquer à fond dans sa discipline de prédilection pour devenir le meilleur possible. Durant l’hiver, Armand et ses camarades partaient dans les Alpes pour peaufiner leur technique, parfaire leur apprentissage et participer aux compétitions du circuit français, gage de qualité et de compétitivité. « Evidemment, il fallait faire des sacrifices en sachant assez jeune ce vers quoi je voulais tendre », reconnaissait mon très sympathique interlocuteur. « C’était une vie particulière et atypique mais nous avions un bon groupe de copains et nous nous amusions beaucoup. Cela nécessitait de la rigueur avec un programme assez intense et même si ce n’était pas facile tous les jours, cela en valait vraiment la peine. »

C’est qu’outre la compétition – « très palpitante et où la moindre erreur se paie cash » -, ce véritable champion est passionné par son sport. « J’aime tout dans le ski. Cette sensation finalement assez naturelle de glisser sur la neige est indescriptible, la prise d’angles est grisante. Les panoramas sont magnifiques et skier procure une vraie sensation de liberté », souraiit-il.

Alors le plus jeune de son groupe, Armand fut celui qui perça le plus vite et le mieux, marquant ses premiers points en Coupe du monde à seulement dix-huit ans ! « J’étais assez précoce mais en ski, il est possible d’atteindre assez jeune un bon niveau et réussir à faire de bons résultats. Cependant, c’est la régularité qui demeure le plus difficile à obtenir et pour cela, l’expérience joue un grand rôle », m’avait explique ce passionné dont le quotidien, qui varie en fonction des périodes, est réglé comme du papier à musique entre les entraînements sur piste, les séances de conditionnement physique et la kiné.

Même si les blessures ont parfois contrarié ses ambitions sportives, le skieur belge a toujours apprécié la compétition. « Je me dis toujours que les épreuves sont une chance pour moi de faire de mon mieux dans une discipline dans laquelle je me sens à l’aise et pour laquelle je m’investis énormément », avait-il conclu.

Toute la Belgique est derrière Armand pour l’encourager à réussir quelques exploits sur les pistes enneigées de Courchevel et Méribel.

Pour (re)lire le portrait que #Liégeois avait dressé d’Armand Marchant, c’est ici.

Thiebaut Colot

Crédits photos : Armand Marchant

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