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« Les inondations ont encore renforcé les liens dans notre communauté »

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En juillet 2021, la Belgique connaissait la catastrophe naturelle la plus meurtrière de son histoire. Les tragiques inondations firent plus de 30 mort et détruisirent des dizaines de milliers d’habitations. Bonne nouvelle : le gouvernement wallon a annoncé un gros investissement pour réparer et adapter les berges sinistrées et les riverains ne devront pas avoir à mettre la main à un portefeuille guère épargné par les nombreux travaux indispensables déjà réalisés.

En juillet 2021, la Belgique était frappée par de terribles inondations. Cette catastrophe naturelle fut la plus meurtrière de l’histoire de notre pays, fit 39 morts, des milliers de blessés et détruisit des dizaines de milliers d’habitations. La province de Liège fut particulièrement touchée par ce cataclysme, des quartiers entiers se retrouvant sous eau. La vallée de la Vesdre fut considérablement impactée par ces tragiques inondations. A Pepinster, Vaux-sous-Chèvremont ou encore Trooz, des milliers de maisons furent détruites. « « Ce fut un terrible choc. Je n’avais jamais assisté à cela, une telle désolation, des débris partout. Je n’imaginais pas cela possible dans un pays comme le nôtre », reconnaissait Danielle Rombaut, photographe anversoise venue sur place pour figer sur sa pellicule l’étendue des dégâts. Une série de clichés et de discussions avec les sinistrés qui donnèrent naissance à une exposition émouvante dans La Galerie du Soir du Musée de la Photographie de Charleroi.

A La Brouck, à Trooz, les dégâts furent considérables, le pont reliant ce quartier à l’artère principale de la commune s’effondrant même, emporté par les vagues dévastatrices. « Si à Chaudfontaine la situation s’est améliorée plus vite, à La Brouck, cela a duré plus longtemps, le village manquant cruellement de ressources », se rappelait Antoine Olbrechts, rapidement venu organiser des barbecues et des distributions de denrées pour les sinistrés. Résilients, les habitants mirent en marche la solidarité. « Suite aux inondations, il y a eu beaucoup d’entraide, cela a encore renforcé les liens dans notre communauté. Chacun était confronté aux mêmes problèmes et tentait de s’en sortir mais lorsqu’il fallait donner un gros coup de main, tout le monde rappliquait », soulignait Mickaël Fernandez, qui est né, a grandi et vit toujours à La Brouck.

Près de deux ans plus tard, les édifices se reconstruisent petit à petit, les villages revivent mais chacun garde en mémoire cette sinistre période. Bonne nouvelle pour les riverains qui vivent le long des rivières sinistrées lors de ces inondations, ils ne devront pas payer de leur poche la réparation des berges situées sur leur propriété. Une décision finalement logique pour des personnes ayant déjà suffisamment souffert, comme l’a confirmé le ministre-président wallon Elio Di Rupo lors d’une conférence de presse, déclarant que « nous ne ferons pas payer la quote-part qu’auraient dû payer les riverains et les pouvoirs locaux propriétaires des berges sinistrées situées dans le fond de leurs jardins ou de leurs terrains » et ajoutant que « vu le drame et le malheur qu’ont endurés ces populations, le gouvernement a décidé de ne pas les faire payer. L’autorité publique, dans des circonstances aussi dramatiques, devait faire un effort supplémentaire. » Le gouvernement wallon a d’ailleurs annoncé, selon la RTBF, un investissement de plus de 400 millions pour réparer et adapter les berges sinistrées et faciliter les chantiers prioritaires. Une décision pleine de bon sens que nous ne pouvons que saluer.

Thiebaut Colot

Crédit photo : Danielle Rombaut

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