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« Faire revivre L’Ecailler comme il a toujours vécu »

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L’Ecailler, adresse mythique du centre-ville de Liège, réouvre ses portes ce 8 décembre. #Liégeois / Liégeois Magazine vous présente cet excellent restaurant désormais baptisé L’Ecailler de Liège.

Pendant près de quarante ans, Eddy Deketelaere avait fait de l’Ecailler le rendez-vous incontournable des amateurs de poissons et crustacés et l’une des adresses les plus élégantes, raffinées, agréables et intemporelles de la Cité ardente. Formidable nouvelle : L’Ecailler – qui s’appellera désormais L’Ecailler de Liège – réouvre ses portes ce 8 décembre.

Nathalie Landauer, responsable d’entreprise à Sclessin et conseillère communale à Hannut, et son compagnon Alain Borguet, Liégeois et actif dans l’hôtellerie-restauration depuis trente-cinq ans ont relevé le défi de réouvrir cette très belle maison de bouche qui faisait les grandes heures de la gastronomie liégeoise depuis le début des années 80. « Nous souhaitons faire revivre L’Ecailler comme il a toujours vécu et le remettre sur les rails », avance Alain Borguet. « Je suis profondément attaché à ma ville et c’est une belle manière de revenir à Liège de façon pérenne. »

Un choix qui ne doit rien au hasard. « C’était L’Ecailler ou rien », assure malicieusement celui qui a décidé de se consacrer exclusivement à son nouvel établissement. « A 58 ans, c’est sans doute mon dernier projet. Je veux être là tout le temps. » Une aventure partagée avec sa compagne Nathalie. « Nous sommes très épris et c’est là l’occasion d’avoir un projet professionnel commun. » L’amour de la cuisine et l’amour tout court : le cocktail idéal.

C’est avec passion, enthousiasme et dynamisme que Nathalie et Alain reprennent cette adresse mythique, avec la volonté de la faire évoluer sans pour autant faire table rase du passé, recevant les précieux conseils d’Eddy Deketelaere. Outre les 58 places de la salle au rez-de-chaussée, une magnifique salle au premier étage permettra d’accueillir des repas de famille ou d’entreprise. Le salon servira également de deuxième salle de restaurant et, en hommage à Eddy Deketelaere, il portera désormais le nom de « Salon Edouard ».

 « La gastronomie est l’art d’utiliser la nourriture pour créer le bonheur. » (Théodore Zeldin)

L’Ecailler de Liège est ouvert du mardi au dimanche, midi et soir (à partir de 18 heures), et, grande nouveauté, est également ouvert les après-midis avec une carte légère (huîtres, saumon fumé, croquettes de crevettes,…) ainsi qu’une formule tea-room. Les patrons ont ainsi recruté Nathanaëlle Gridelet, une pâtissière  ayant fait ses armes dans une renommée maison liégeoise, pour confectionner la carte des desserts et les pâtisseries qui seront servies l’après-midi – mais aussi disponibles à l’emporter. La terrasse restera, elle, ouverte toute l’année. Une évolution qui rapproche L’Ecailler de Liège des iconiques brasseries parisiennes telles Les Brasseries Georges (à Uccle) ou Boffinger, La Coupole ou Le Dôme Montparnasse. « A l’inverse du marasme ambiant, il faut y croire », glisse Alain Borguet.

Aux fourneaux, c’est le jeune chef Renaud Vanhaeren, passé notamment par le Château de Berne, qui officiera avec un maître-mot : la passion. « J’ai toujours voulu exercer cette profession, c’est un métier passion où il faut se donner corps et âme pour faire plaisir aux clients », sourit-il. « Je n’ai ni congel, ni poudre dans ma cuisine. Tout est 100% fait maison, en respectant les saisons et les produits. » Forcément, les poissons, homards – le homarium est réhabilité -, huîtres et fruits de mer, en arrivage journalier depuis Zeebrugge, se taillent la part du lion dans une carte où les assiettes restent traditionnelles mais avec une touche de modernité. Pour les carnivores, la belle pièce de bœuf, les rognons ou le tartare de bœuf iodé, notamment, raviront les papilles. La carte des vins et champagnes offre des valeurs sûres et quelques belles découvertes.

En primeur, nous avons eu la chance de déguster quelques savoureuses préparations ce lundi 4 décembre. Après une farandole de mises en bouche – dont une surprenante huître au kiwi -, les Saint Jacques snackées avec une crème de cèpes et un caviar d’aubergine ont provoqué d’intenses émotions. Le dos de cabillaud en croûte de citron, généreux, et accompagné d’une mousseline de chou-fleur à la vanille s’est révélé à tomber. Pour finir, la mousse coco, passion et mangue délivrait une fraîcheur idéale alors que le service fut tout simplement impeccable. Une confirmation que L’Ecailler nouvelle mouture est entre de bonnes mains et redeviendra rapidement l’un des lieux les plus courus de la Cité ardente.

Avec leur jeune et compétente équipe, dans un cadre « Art nouveau » élégant et unique à Liège, Nathalie et Alain entendent bien animer la vie gastronomique liégeoise et offrir un nouveau souffle à L’Ecailler de Liège. Cela semble déjà en bonne voie, et c’est tant mieux !

Infos et réservations : L’écailler de Liège | (lecailler.be) , L Ecailler | Facebook

Thiebaut Colot

Crédits photos : DR

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