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La première implantation percutanée de la prothèse biologique Topas en position tricuspide a été réalisée avec succès par l’équipe interventionnelle du CHU de Liège.
Le 27 novembre dernier, l’équipe de cardiologie interventionnelle du CHU de Liège – composée des Professeurs Lempereur, Lancelloti, Dulgheru et du Docteur Bruls – réalisait avec succès la première implantation percutanée de la prothèse biologique Topaz en position tricuspide.
Des termes assez obscurs pour les profanes mais derrière lesquels se cachent une petite (r)évolution. « Les maladies du cœur recensées sont majoritairement situées à sa gauche, donc on intervient très peu sur la partie droite, si ce n’est à l’aide de médicaments pour soigner les symptômes et non la maladie en elle-même (les diurétiques par exemple pour traiter la dyspnée). Or, l’insuffisance cardiaque touche aussi la partie droite et peut mener, à terme, à des essoufflements, des cirrhoses, des insuffisance rénales… avec des conséquences parfois dramatiques« , explique le Professeur Lancellotti.
C’est que depuis quelques années, la médecine s’intéresse davantagne à la partie droite du coeur. La première solution fut de poser une valve en sous-cutané. Malheureusement, cette technologie n’est pas adaptée à toutes les pathologies et ne règle pas toujours le problème dans son entièreté. « Avec cette nouvelle prothèse biologique, on va beaucoup plus loin en solutionnant la plupart des pathologies inhérentes à la valve tricuspide », ajoute le Professeur Lancellotti, « Et cela avec un confort important pour le patient : chirurgie micro-invasive, opération rapide (moins de 35 minutes) et réveil plus aisé, possibilité à terme d’intervenir en one-day » (retour chez soi le même jour), etc. ».
« Cette première en Wallonie ouvre donc des perspectives importantes dans le domaine de la cardiologie interventionnelle structurelle, en offrant une nouvelle option thérapeutique pour les patients nécessitant une intervention au niveau de la valve tricuspide », soulignent les communicants du Centre Hospitalier Universitaire de Liège, par ailleurs référencé comme « Centre d’excellence pour les maladies valvulaires ». « Ces résultats positifs pourraient également ouvrir la voie à de futures recherches et avancées dans le domaine des interventions cardiaques. »
LM
Crédit photo : CHU