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« Un spectacle total »

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A l’approche d’un  quart de finale inédit en Coupe d’Europe, #Liégeois / Liégeois Magazine fait le point sur l’évolution de RSW Liège Basket avec son Directeur Général François Ancion.

Au début du mois de janvier 2023, pour le retour des Sang et Marine au Country Hall et la première sortie du « Liège Basket  version US », Angel Rodriguez et ses coéquipiers avaient créé la sensation en se payant la grande équipe d’Ostende devant une salle comble et dans une ambiance exceptionnelle. Une question brûlait alors toutes les lèvres : était-ce un feu de paille ou bien un ersatz du futur radieux qui attendait les supporters liégeois ?

Un peu plus d’un an plus tard, tous les voyants ou presque semblent au vert pour RSW Liège Basket. « Au niveau des résultats sportifs, nous ne sommes pas mécontents », sourit François Ancion, avocat de profession et Directeur Général du club liégeois. « Nous voulions être en Elite Gold et nous y sommes. Nous voulions passer un tour en Coupe d’Europe et nous y sommes arrivés. Par contre, nous souhaitions aller loin en Coupe de Belgique et avons trébuché face à l’excellent collectif louvaniste. C’est un peu frustrant de voir le Spirou et Limburg, deux équipes que nous avons battues, s’affronter en finale. »

Des résultats probants même si le bilan n’est pas totalement positif. « En Coupe d’Europe, nous avons laissé filer quelques victoires, ce qui nous contraint à affronter le favori lors des quarts de finale », regrette François. « Et plus globalement, nous manquons de constance, ce qui a conduit à des performances en dents-de-scie. » Néanmoins, il faut le rappeler, les Principautaires n’ont pas été épargnés par la guigne. « C’est vrai que nous avons l’impression d’avoir presque disputé deux championnats distincts. L’équipe a dû composer sans Hagins et Rodriguez au départ mais avec Manu Lecomte avant que celui-ci ne se blesse gravement alors que le groupe semblait bien tourner. Il a presque fallu se réinventer », reconnait le DG de RSW Liège Basket qui souligne également que « tous les matchs – hormis contre le Brussels – furent serrés, ce qui est positif pour les spectateurs. »

Sur le parquet, les Liégeois ont répondu aux attentes après des années de disette. Dans les tribunes également, on ressent une vraie effervescence et un élan d’enthousiasme. « Nous avions comme défi de casser cette idée du tout gratuit à Liège même si, évidemment, le Président Cambo veut que les places restent accessibles au plus grand nombre », explique François qui œuvre avec d’autres pour ramener un public dynamique dans les travées du Country Hall. « Nous essayons d’offrir un spectacle global en ciblant d’une part les familles – et c’est très agréable de voir les enfants avec des étoiles plein les yeux au bord du terrain – et d’une autre part en développant l’aspect business à destination des entreprises. La volonté est que tous les spectateurs profitent d’une expérience complète et qualitative qui leur donne envie de revenir. » Et d’ajouter : « L’opération séduction semble fonctionner car nous accueillons davantage de monde à chaque match tout en augmentant notre qualité de service. Nous n’avons clairement pas à rougir de la fréquentation de notre salle. »

Après des années de gabegie financière, RSW Liège Basket a enfin des finances saines et les moyens de ses ambitions. « Le club n’a plus de passif et est auto-suffisant grâce à son actionnariat et ses sponsors privés », pointe François. « Liège est désormais dans le Top 5 belge au niveau du budget et des résultats et nous souhaitons que cela continue de la sorte. »

Olivier Troisfontaines et ses coéquipiers sont désormais lancés dans la seconde partie de saison en Elite Gold. « Nous sommes conscients que les supporters liégeois sont moins intéressés par ces matchs contre les équipes hollandaises mais nous voulons vraiment éviter que le soufflé retombe avant des Playoffs qui s’annoncent géniaux », observe François, conscient qu’il n’existe guère de solution miracle pour cette BNXT League qui penche sans doute trop du côté néerlandophone.

Néanmoins, il reste un caillou, et un fameux, dans la chaussure des Sang et Marine : le problème de salle et l’incertitude qui plane concernant l’occupation du Country Hall. « Nous n’avions eu confirmation que fin août que nous pourrions évoluer cette saison au Country Hall, ce qui nous a obligé à démarrer à « l’arrach » et en retard », rappelle celui qui évolue en tant que joueur au sein de la P3 des Pistols de la Vaillante Jupille. « Le Country Hall dépend de la Fédération Wallonie-Bruxelles et nous sommes donc tributaires de la décision de nos gouvernants. Un projet de nouvelle salle – pas exclusivement dédiée à Liège Basket – est une réalité concrète pour dans deux ou trois ans mais en attendant, notre combat est que nous puissions continuer à occuper – moyennant un loyer, comme maintenant – l’enceinte actuelle. »

Les dirigeants liégeois ne veulent donc pas déménager l’équipe dans une autre ville malgré de réguliers appels du pied mais souhaitent pouvoir continuer à développer le projet à Liège, avec davantage de certitudes. « Pour la gestion du club, ce n’est pas forcément idéal de ne pas être fixés sur la possibilité ou non de reconduire notre bail au Country Hall », avoue François. « Cela soulagerait tout le monde de savoir rapidement si nous pouvons y demeurer pour les trois années à venir. »

C’est que le projet de ce Liège 2.0 est cohérent et ambitieux. « Nous voulons conserver une ossature belge avec les cadres déjà présents et pouvoir servir de tremplin à de bons renforts étrangers », précise le n°2 du club liégeois qui a réussi à attirer Marc Hawley pour s’occuper de l’équipe B la saison prochaine. « Pour la suite de cette saison, nous n’avons fixé aucun objectif chiffré mais non plus aucune limite. A part Ostende, nous avons battu tout le monde et c’est encourageant. Nous voulons pouvoir rééditer des prestations comme celle réussie contre Anvers qui reste notre match référence. »

Ce mercredi, les Liégeois auront déjà rendez-vous avec l’histoire avec un quart de finale inédit en ENBL contre les Lituaniens d’Utena Juventus. Face aux favoris de la compétition, Lemaire et ses coéquipiers ne partiront pas avec les faveurs des pronostics mais une victoire n’en serait que plus belle. Quoi qu’il advienne, tous les amateurs de basket ne peuvent que se réjouir de voir le club phare de la région renouer avec des standards d’excellence.

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Thiebaut Colot

Crédits photos : Philippe Collin

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