#Liégeois — Magazine de référence pour la Province de Liège
Nous sommes le 1 Déc 2024, il est 22:26pm
«

« L’humour est un formidable moyen de communication »

À la une Culture Portraits

#Liégeois / Liégeois Magazine vous emmène à la rencontre d’Alex Vizorek, talentueux humoriste bruxellois aussi apprécié en France qu’en Belgique.

Avant de conclure sa tournée le 25 janvier au Cirque Royal de Bruxelles, c’est au Forum de Liège, le 24 janvier, qu’Alex Vizorek jouera pour l’avant-dernière fois son one-man show Ad Vitam. Un choix du cœur pour cet artiste pluridisciplinaire qui voue une réelle affection à la Cité ardente. « Le meilleur public de Belgique est à Liège », assure ce supporter d’Anderlecht. « Il y a une véritable générosité dans cette ville et j’adore me produire au Forum et au Trocadéro. »

C’est d’ailleurs dans les loges du Forum que nous retrouvons Alex Vizorek une heure avant de monter sur la scène de l’emblématique temple liégeois de la culture pour y présenter la cérémonie d’ouverture de la neuvième édition du Festival International du Film de Comédie de Liège« On m’a toujours dit beaucoup de bien de ce festival où je n’avais jamais eu l’occasion de venir. Cette année, j’étais disponible et je suis ravi d’être là en tant qu’ami de la famille du cinéma », précise le maitre de cérémonie du jour. « L’organisation est très pro, constituée d’une très belle équipe. »

Le cinéma, Alex Vizorek adore. « J’y vais quand on m’appelle », dévoile celui qui a déjà eu l’occasion de tourner dans différentes productions. « Une bonne comédie, tout le monde s’accorde à le dire, est très difficile à réussir. Elles peuvent être simplement drôles ou alors faire passer un message grâce au rire, ce qui est encore plus fort. Peut-être un jour tenterais-je d’en écrire une. »

Ce Bruxellois doublement diplômé – ingénieur de gestion à Solvay et journalisme à l’ULB – ne manque pourtant pas de terrains de jeu. La scène, la télévision, la radio, l’écriture : Alex Vizorek brille sur tous les fronts. « Ma maman trouve que je fais trop de choses mais je n’échangerais pas ma vie », sourit-il. « C’est important pour mon équilibre de m’investir dans différents projets, d’explorer diverses disciplines. Cela me permet de n’être jamais saoulé par mon travail. »

En quinze ans, Alex Vizorek s’est imposé comme l’une des étoiles belges de l’humour, conquérant même Paris et les Français. « Je n’ai jamais nié ma belgitude et je l’ai même mise en avant. L’autodérision des Belges et la manière dont on peut se moquer de nous ouvrent une porte formidable pour se moquer de tout le monde, ce dont je ne me suis jamais privé », glisse-t-il. « Même si je suis un Belge expatrié, c’est en Belgique que je me sens chez moi. »

Après des études sérieuses qui lui apportent un bagage précieux et une capacité d’analyse remarquée, le Bruxellois change de trajectoire et rejoint le Cours Florent avant de se lancer dans l’humour. « C’était une forme d’instinct de survie, une nécessité que je ne parvenais pas à formuler », explique celui qui, partout, tout le temps, tente de faire rire. « L’humour est un formidable moyen de communication. Quand on fait rire quelqu’un, on parvient généralement à se le mettre dans la poche. » Et d’ajouter : « Peut-être que si j’avais été un grand séducteur, je n’aurais pas eu besoin de compenser et je n’aurais pas fait ce métier. »

Une réussite spectaculaire qui ne doit rien au hasard dans un milieu très concurrentiel, Alex Vizorek souscrivant à l’adage selon lequel le succès est le fruit de 90% de travail et de 10% de talent. « L’humour est nécessaire aujourd’hui comme il l’était hier. Désormais, il est peut-être moins artisanal qu’avant, c’est devenu une économie, une vraie industrie. Mais rire garde ce côté instinctif », analyse celui qui précise que son vrai métier est d’écrire des blagues en s’inspirant du quotidien. « J’espère que la source ne va pas se tarir car je n’ai pas envie de devenir un vieux comique. »

Bien dans son smoking, sympathique, décontracté et affable, Alex Vizorek s’apprête à retrouver ce public qu’il affectionne tant. « Il faut pouvoir profiter de ces moments. Souvent, l’énergie vient par le rire des gens. Cela me manquera quand ça disparaîtra », souffle-t-il. Gageons que ce n’est pas près d’arriver, l’accueil enthousiaste des spectateurs de la soirée d’ouverture du FIFCL étant là pour en témoigner. Et c’est tant mieux !

Thiebaut Colot

Crédits photos : DR et Olivier Breuer

Votre publicité dans le magazine #Liégeois