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« Pour certaines photos, j’ai parfois une idée bien précise en tête pendant plusieurs mois »

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Retour sur l’année 2024 de la Cité ardente en cinq superbes clichés du photographe liégeois Adrien Closter.

Liège est malheureusement (trop) souvent décriée. Les riverains se plaignent, et souvent à juste titre, des travaux qui n’en finissent pas, de l’insécurité grimpante, de la toxicomanie en pleine explosion, du chantier du tram qui a longtemps défiguré la ville, de trop nombreux commerces qui mettent la clé sous la porte ou de la difficulté de trouver une place de parking. Autant de revendications légitimes qui ne doivent pas faire oublier à quel point l’ancienne capitale de la Principauté de Liège peut être belle, singulière, poétique. Notre cité Ardente, avec ses imperfections, continue heureusement de faire vibrer ardemment le cœur des Liégeoises et Liégeois.

Passionné par sa ville, Adrien Closter n’a pas son pareil pour figer quelques instants magiques grâce à son œil aguerri, une patience remarquable et un sens de la composition qui l’est tout autant. Pour #Liégeois / Liégeois Magazine, ce talentueux jeune photographe a choisi cinq clichés qui illustrent l’année qui vient de s’écouler.

« En janvier dernier, nous avons eu droit à des chutes de neige relativement importantes dans le centre de Liège », rappelle Adrien. « Par chance, j’étais chez moi ce jour-là et j’ai passé l’entièreté de la journée à me balader dans les rues enneigées. Une fois la nuit tombée, les lampadaires ont ajouté une atmosphère encore plus particulière. Dans ces cas-là, j’apprécie essayer de figer la descente des flocons de neige mais également des silhouettes luttant contre les caprices de la météo. Dans de telles conditions, sous la neige toute la journée, l’appareil et les batteries étaient mis à rude épreuve. Toutes les solutions étaient bonnes pour protéger mon matériel (rires). »

« Pour certaines photos comme pour celle-ci, j’ai parfois une idée bien précise en tête pendant plusieurs mois », dévoile Adrien qui, après avoir profité d’un bon boulet accompagné de frites à la Taverne de l’Aigle d’or, avait apprécié voir l’ange du pont de Fragnée parfaitement aligné avec la rue du vieux Mayeur. « J’ai directement imaginé une photo avec le soleil en arrière-plan. »

Encore fallait-il trouver le moment idéal pour capturer cet instant précieux. Pour y parvenir, Adrien a pu compter sur l’application PhotoPills qui permet de savoir l’endroit exact où se trouvera le soleil à un moment déterminé. « J’ai ainsi su que durant une semaine du mois de septembre, le soleil serait parfaitement aligné avec l’idée que je m’étais faite de cette photo », confirme-t-il. « Malheureusement, la météo – un facteur non-négligeable à Liège – ne m’a pas permis de prendre le cliché que j’imaginais. Toutefois, deux semaines plus tard, j’ai pu profiter de ces belles lumières dans le ciel avec un contre-jour, que je recherchais, tout de même présent. Ce n’est que partie remise pour cette année. »

Être photographe, c’est à la fois prévoir et savoir preuve de réactivité. Certaines des photos les plus marquantes de la culture populaire sont d’ailleurs le fruit d’un heureux hasard. « Certaines photos sont effectivement prévues à l’avance mais d’autres pas du tout », confirme Adrien. « Pour ce cliché, après avoir découvert le bel arc-en-ciel à ma fenêtre j’ai dévalé les escaliers de mon immeuble, sac au dos et sans même prendre le temps de me changer. »

Percevoir et immortaliser ensuite le brouhaha et la dynamique d’une scène sur pellicule est un talent rare. « Pour cette photo, j’ai utilisé le trépied. Ce dernier me permet de réaliser une photo durant laquelle le capteur reste ouvert durant plusieurs secondes », explique Adrien. « Les filés lumineux sont donc les phares des bus qui sont passés durant ce laps de temps. Cela offre un réel dynamisme à l’image. »

Pour suivre le travail d’Adrien Closter : Facebook

Pour (re)découvrir le portrait d’Adrien Closter : « Mon petit bol d’air » — #Liégeois

Thiebaut Colot

Crédits photos : Adrien Closter

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