#Liégeois / Liégeois Magazine vous emmène à la rencontre de Nawal et Pascal, les deux fondateurs d’Enid.
Couple à la ville depuis quinze ans, Nawal et Pascal le sont aussi à la scène depuis trois ans. « Nawal compose des chansons sur sa guitare acoustique depuis l’enfance et lors du premier confinement, j’ai réécouté certaines de ses anciennes démos et j’ai refusé de laisser ça dans des tiroirs », explique Pascal qui a été batteur dans différents groupes. « Nous avons profité de cette période particulière pour développer ce projet ensemble. »
Ainsi naquit Enid, groupe qui propose une musique aérienne entre soft rock, soft grunge, indie rock et dream rock. Les deux fondateurs sont ensuite rejoints par Bruno et Rinaldo. « Nous venons tous d’univers différents mais le mélange fonctionne avec des influences », souligne Nawal qui, auparavant, a toujours joué seule. « Nous n’avons pas réellement eu la volonté de nous orienter vers un style précis, cela s’est fait naturellement », ajoute Pascal. « Certaines chansons ont connu jusqu’à cinq versions, passant de certaines sonorités à d’autres. Le côté folk acoustique de départ a aussi influencé les arrangements. Au final, les auditeurs peuvent percevoir différentes influences dans nos morceaux et chacun peut en faire sa propre interprétation. »
Les compositions de Nawel se distinguent par une certaine poésie, un onirisme assumé et la volonté de véhiculer de franches émotions. « J’étais quelqu’un d’extrêmement introvertie, c’est Pascal qui m’a sortie de ma grotte », rigole Nawal. « J’ai vécu beaucoup de traumas et la musique a toujours été un moyen d’exorciser certaines expériences, de m’exprimer, d’exulter. C’est pour cela que je puise mon inspiration dans mon vécu. » Et d’ajouter : « En tant que personne neuro-atypique, je perçois le monde différemment, avec sa part d’étrangeté. J’ai découvert, au travers de poèmes, notamment ceux d’Edgar Allan Poe, que d’autres pouvaient aussi ressentir différemment les choses. »
Une poésie qui se retrouve jusque dans le titre du premier album d’Enid qui devrait sortir, en version physique et sur les plateformes, dans le courant du premier quadrimestre de cette année 2025. « Avec Optophone, nous confirmons que l’onirisme reste intact », pointe Nawal. « Cet album représente le point final d’un an et demi de travail acharné. Il marque un lien avec ce que nous faisions avant, sur notre premier EP Paracosmic Collision, mais aussi un tournant avec certains morceaux qui glissent vers du rock plus alternatif », embraie Pascal.
Prochainement, le groupe sera en concert Quaregnon. « Être sur scène pour éprouver nos compositions, en prise direct avec le public, c’est pour moi la finalité dans ce métier. C’est hyper gratifiant de parvenir à toucher le public qui est face à nous », assure Nawal. « Comme les habitudes d’écoute ont considérablement évolué ces quinze dernières années, il est parfois plus facile de se faire sa place grâce aux concerts qu’en étant six mois sur des plateformes de streaming », enchaine Pascal. « Il n’y a rien de mieux que ce côté humain du live : aller à la rencontre du public, interagir avec lui, échanger et partager notre musique et notre passion sur scène. »
Thiebaut Colot
Prochains concerts d’Enid : le 22 février 2025 à Foxy Studio Quaregnon avec Monseigneur et L-Fara, le 28 mars 2025 à Braine-le-Comte dans le cadre du court-circuit local et le 7 juin 2025 au Centre culturel de Colfontaine pour un concert « unplugged ».
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Crédit photo : DR