Dernières opportunités ces 26 et 28 juin d’assister au dernier opéra de la saison : Le Nozze di Figaro. Une œuvre de Mozart à la fois drôle et sublime.

Pour conclure cette saison 2024-2025 en apothéose, l’Opéra Royal de Wallonie-Liège convoque Mozart et l’une de ses plus célèbres œuvres : La Nozze di Figaro. Intrigues, travestissements, malentendus vont rythmer la folle journée de Figaro à laquelle peuvent assister les spectateurs jusqu’au 28 juin.
Avec Le Nozze di Figaro, Mozart signait une comédie d’une incroyable modernité où les jeux de pouvoir, de désir et de classe sociale s’entrelacent avec virtuosité tandis que la partition, d’une richesse inouïe, épouse chaque émotion avec éclat.
Le metteur en scène Jean-Romain Vesperini a choisi de transposer l’histoire dans les années 1970 signant une mise en scène stylisée, à l’élégance subtile, entre bourgeoisie en déclin et tension de classe. Les décors sont particulièrement ingénieux, offrant une véritable dynamique au déroulement de la pièce et différentes atmosphères aux principaux protagonistes.
La distribution, justement, est jeune et pleinement investie dans cette comédie humaine où tout vacille, où les spectateurs rient beaucoup. Quatre artistes familiers de la Cité ardente incarnent les rôles principaux. Enkelada Kamani est parfaite en Susanna, Irina Lungu séduit encore en incarnant la Comtesse, Mario Cassi est un Comte plus vrai que nature et Biagio Pizzuti épouse parfaitement le rôle-titre. A leurs côtés, on retrouve notamment la Liégeoise Aurore Daubrun qui joue Marcellina.

« C’est un rôle de composition, un rôle loufoque du moins dans la première partie de l’œuvre. Le trio qu’elle forme avec Bartolo et Basilio est très comique », explique l’artiste liégeoise. Comme souvent l’air de Marcellina n’apparait pas dans cette version de l’œuvre. Néanmoins, le personnage qu’interprète Aurore change dans la deuxième partie de la représentation – lorsque Marcellina se rend compte que Figaro est son fils – adoptant un côté doux et maternel. « L’espièglerie, les taquineries et les piques gentiment méchantes rendent ce rôle très agréable à interpréter », sourit Aurore.
Quelle meilleure manière de clore la saison que sur du Mozart ? « Bien évidemment, la musique de cette œuvre est simplement fabuleuse », assure notre interlocutrice. « Les ensembles sont incroyables, vraiment très agréables à chanter, très beaux, très bien écrits. » Outre la composition parfaite, c’est l’humour mordant présent dans Le Nozze di Figaro, qui séduit l’artiste liégeoise. « J’aime le côté comique de cet opéra. Le sujet est grave puisqu’il dénonce les inégalités sociales de l’époque mais la façon dont le thème est abordé est très drôle et la musique vient soutenir cette drôlerie. C’est très amusant », confirme-t-elle. « J’ai regardé à de nombreuses reprises le film Amadeus et il y a plusieurs clins d’œil aux Noces de Figaro dedans. Je ne peux m’empêcher d’imaginer Mozart rigoler – avec le rire qu’on lui a donné – en écrivant cet opéra. »
Thiebaut Colot
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Crédits photos : J. Berger – ORW-Liège