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Le jeune rappeur liégeois Hobiwan se produira pour la première fois aux Ardentes ce 5 juillet.
Sous le pseudonyme d’Hobiwan se cache Aubin, un rappeur liégeois. « Ce nom de scène est en lien avec mon prénom, pas du tout avec la franchise Star Wars dont je n’ai vu aucun film », glissait ce jeune citadin de 29 ans. « Je trouve que l’artistique liégeois se porte bien, est varié et talentueux mais encore trop inexploité. »
C’est vers l’âge de douze ans qu’Aubin se met à écrire des textes. « Je le faisais pour vider mon sac et j’écoutais déjà beaucoup de rap », se remémorait-il. « Ce que j’aime dans le rap, c’est de pouvoir mettre des mots sur des choses que je n’ose pas forcément exprimer. J’apprécie aussi que la musique vienne bercer différentes émotions. »
A dix-huit ans, il parvient à forger une matière qu’il juge davantage crédible et balance son premier freestyle sur YouTube. « J’ai beaucoup procrastiné car je voulais quelque chose de qualitatif, je publiais des sons plic-ploc », confessait-il. Après quelques années, il sort – enfin ! – son premier EP agrémenté de clips à l’esthétique léchée. « Mon univers est influencé par le boom bap, un genre que j’ai beaucoup écouté, et par Booba. J’ai un style un peu humoristique dans les visuels mais humblement sérieux dans les textes. »
Un nouvel EP est ensuite sorti il y a quelques mois : Fast Food, un EP de six titres, tous à 113 bpm. « Plusieurs sons ont été enregistrés, sans forcément le vouloir, à cette fréquence. Je me suis donc dit que ce serait cool de faire tout un EP à 113 bpm. », expliquait le rappeur liégeois. « Cela donne un côté usine, comme fait à la chaîne mais où, paradoxalement, les sonorités sont différentes pour former un ensemble cohérent. »
Pour la première fois, Hobiwan se produira aux Ardentes, le samedi 5 juillet à 13 heures sur la scène Dahood. « Très grosse fierté pour moi, jeune enfant du 4, de participer pour la première fois aux Ardentes », écrit l’artiste sur les réseaux avant d’adresser des remerciements à son équipe et ses proches. « C’est un rêve de gosse qui se réalise. »
Dans le plus mythique festival liégeois, Hobiwan va pouvoir mettre le feu. « Rapper en live, c’est très important pour moi », promettait-il .« Je peux voir qui vient bouger sur la musique et cela dégage clairement une émotion différente que celle ressentie en studio. Sur scène, je peux me lâcher, voir l’enthousiasme du public. »
Thiebaut Colot
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Crédits photos : @ad_photographiste et DR