#Liégeois / Liégeois Magazine vous emmène à la rencontre d’Aprile, artiste inspiré originaire de Herve qui vient de sortir Ciao, son très réussi nouvel EP.
Jeudi 17 juillet, Aprile livrait une prestation énergique et explosive sur la scène du Piétonnier Musical. « Cinq minutes avant de monter sur scène, j’ai toujours la pression, c’est un peu le chaos », nous confiait l’artiste quelques heures avant de se produire aux Francofolies de Spa. « Sur scène, je cherche à être le plus sincère possible et à raconter ce que je souhaite raconter tout en parvenant à lâcher prise. » Et d’ajouter : « C’est en live que ma musique prend tout son sens. »
Cet auteur-compositeur-interprète n’en est pas à sa première participation au festival spadois. « J’ai toujours été soutenu par les Francofolies de Spa et j’y ai déjà joué plusieurs fois », rappelle celui qui fut révélé en 2012 par le Franc’Off, tremplin musical dont il sera le co-président cette année. « J’ai un lien particulier avec ce festival et cela continue avec ce concours. J’ai immédiatement accepté de le coprésider car outre le côté essentiel d’un tel événement, j’aime aussi beaucoup parler de musique et de tout ce qu’il y a autour. »

Originaire de Herve celui qui s’appelle Nicolas dans le civil, est revenu vivre dans sa ville natale il y a quelques mois. « C’est la ville où j’ai grandi, où j’ai rencontré mes amis d’enfance, où j’ai joué au foot », énumère-t-il. « C’est un retour à l’essentiel après une rupture survenue après dix ans de relation qui a opéré comme un déclic. »
Herve, c’est aussi là qu’est née chez Aprile – un nom de scène choisi en hommage à sa maman sicilienne – l’envie de faire de la musique. « A la maison, on a toujours fredonné, chanté », se souvient celui dont le papa, comédien, a contribué à sa manière d’incarner un personnage sur scène. « C’est ma maman qui m’a appris à chanter, avec un vieux parolier jaune. Et j’y ai très vite pris du plaisir. Mon grand frère m’a transmis mes premières références. Il y avait sa guitare qui trainait à la maison et cela m’a donné envie de m’y essayer aussi. »
Des racines familiales précieuses et une rupture douloureuse qui sont au cœur de Ciao, le nouvel EP d’Aprile qui, après plusieurs projets en anglais, renoue avec sa langue maternelle. « J’avais déjà recours au français dans mon dernier album, je savais dès lors que j’allais y revenir. Je ne savais juste pas quand », explique-t-il. « Quand tout a basculé, j’avais des choses à raconter, de nouvelles fréquences émotives à explorer et le français m’est apparu comme une évidence pour le faire plus brutalement, plus sincèrement et avec moins de filtres ». Et de préciser : « Cela m’a permis d’exprimer ma musique autrement et de revenir à l’essentiel. »
Des thèmes forts – les liens familiaux, la perte d’un amour – abordés avec talent par Aprile. « Ce sont des sujets qui peuvent résonner auprès de tout le monde », souligne celui qui a appris sur lui-même et continue d’apprendre pour s’ancrer encore davantage. « Cet album a eu un effet un peu thérapeutique même si je suis resté assez pudique. A terme, j’aimerais trouver les mots pour me dévoiler encore davantage tout en gardant cette écriture abstraite et imagée qui fait partie de moi. »
L’avenir s’annonce enthousiasmant pour celui qui sortira prochainement un nouveau single et sera en concert au Pop Up à Paris le 24 septembre et au Botanique à Bruxelles le 15 octobre. « J’ai envie de continuer à m’épanouir dans l’écriture et dans de nouveaux projets », lance ce mordu de football toujours enclin à vouloir se surpasser. « Dans mon métier, j’adore les nouvelles rencontres, les nouvelles expériences. Même si c’est parfois dévorant, c’est ce qui me fait vivre, c’est ma passion. »
Thiebaut Colot
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