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#Liégeois / Liégeois Magazine vous emmène à la rencontre de l’artiste liégeoise Maru, qui a sorti The Main, son premier EP, en mai dernier.
Si elle a des origines turques et kurdes et est née à Rotterdam, Maru est « 100 % liégeoise » et connaît la ville et ses environs comme sa poche après avoir souvent déménagé, d’Alleur à Ans en passant par Saint-Léonard, Outremeuse ou encore les Vennes. « J’aime cette ville car elle est accueillante, festive, culturelle et devient de plus en plus belle, mais elle n’est pas toujours sécurisante pour les femmes. »
Début juillet, Maru se produisait ainsi à domicile, ou presque, aux Ardentes. « J’étais accompagnée de mon deejay Atlanta et j’ai pu être pleinement moi-même », savoure celle qui était surnommée Marushka quand elle était petite. « Les grandes scènes me conviennent mieux. Je peux davantage me déplacer et communiquer avec tout le monde. »
Un retour remarqué pour celle qui, avec des parents musiciens, a toujours baigné dans la musique et qui avait sorti en 2021 son premier single 100 Down, produit par Mataya. Ensuite, hospitalisée pendant plus d’un an et plongée dans le coma, elle doit tout réapprendre et passe par des moments particulièrement difficiles. « Cette épreuve m’a permis de déclencher le plus gros déclic de ma vie », analyse Maru. « Cela a chamboulé ma façon de voir les choses. J’ai compris qu’on naît seul et qu’on part seul, qu’on peut continuer à avoir un grand cœur mais qu’il ne faut pas oublier de se recentrer. »
C’est aussi grâce à la musique que la Liégeoise se reconstruit. « C’est un exutoire », confirme celle qui puise son inspiration dans les expériences vécues. C’est ainsi que naît son premier EP, sorti le 23 mai dernier : The Main. Plus qu’un projet musical, c’est une renaissance, un cri du cœur lancé par cette artiste autodidacte qui se démarque par une identité vocale unique et qui se faufile entre les genres musicaux. « Plus jeune, j’écoutais des sons de Motown, du jazz, de la soul. J’ai ensuite écouté du rock, du pop-rock puis des sons plus girly sans oublier des chansons traditionnelles de chez moi : un vrai melting pot. »
Le résultat est bluffant. Accompagnée par les talentueux producteurs Debahia, Petit Bison et Daïko, Maru y explore différents styles, se dévoile pleinement et offre des morceaux qui racontent des histoires. « Je suis très contente de l’accueil reçu pour cet EP et j’ai déjà hâte de rentrer en studio pour la suite », sourit l’artiste liégeoise avant de confier ses espoirs pour l’avenir. « J’espère encore faire plein de titres, réussir à me lâcher avec des sons plus joyeux, grandir en tant qu’artiste, faire plus de scènes, m’étendre dans les pays francophones et anglophones et approcher la Flandre. »
En attendant, il sera possible d’aller découvir Maru sur scène le 1er novembre 2025 à Rockerill à Charleroi et, plus tard mais plus proche de chez nous, le 29 novembre au KulturA de Liège pour la Finale Sphère Sonore.
Thiebaut Colot
Pour suivre Maru : https://www.instagram.com/marumarrushka_/ , https://www.tiktok.com/@aboutmaru?_t=ZG-8yOvSZKvLXt&_r=1 , https://linktr.ee/aboutmaru
Crédits photos : Marine Rigo