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Tout le bleu – du ciel et d’ailleurs – se retrouve dans les toiles de Manama qui voyagent désormais au-delà des frontières.
« Plus bleu que le bleu de tes yeux, je ne vois rien de mieux, même le bleu des cieux », chantait Aznavour. Des paroles qui doivent résonner dans le cœur de Manama, artiste liégeoise qui manie comme personne les déclinaisons du bleu, de celui de Majorelle à celui de Prusse.
En quelques années à peine, celle qui est aussi l’autrice de sept livres et qui peut se targuer d’une carrière professionnelle accomplie dans les médias et tout autour s’est créée une place singulière dans le microcosme artistique liégeois, avec un véritable coup d’accélérateur depuis juin dernier et une exposition à la Villa Gallery. « Je ne sais pas ce qu’il s’est passé », rigole Manama qui a notamment vu une de ses toiles grand format trouver acquéreur en Suisse trois jours avant le vernissage.
Cette exposition fut surtout le théâtre d’une rencontre capitale avec Pascal François, un peintre et sculpteur français résidant à Casablanca. « Ce fut un coup de foudre artistique », reconnaît Manama qui partage avec l’autodidacte artiste français des valeurs communes et une passion pour le Maroc.
Une rencontre qui a conduit la Liégeoise à participer à une exposition collective à Casablanca. Certaines de ses toiles et celles d’autres artistes de divers horizons étaient ainsi accrochées dans un magnifique penthouse surplombant la ville. « C’était juste waouh », s’exclame Manama qui expose à nouveau dans la ville portuaire ce 13 décembre, avant d’autres expositions prévues, notamment en avril en Belgique, alors qu’elle bénéficie désormais d’une présence permanente de certaines de ses œuvres en Espagne.
« C’est chouette, j’essaie de suivre comme je peux », sourit Manama. « Je suis en ce moment encore très fort dans les bleus mais de plus en plus dans l’abstraction… tout en explorant parallèlement d’autres directions, dont l’exploitation de métaux. »
Mais le bleu, les bleus, demeurent son refuge. « C’est la couleur qui reste le plus au service de mon processus artistique, de cette peinture miroir, en état d’hypnose, qui me permet de m’évader, de m’échapper, d’atteindre une intense créativité », conclut cette authentique passionnée.
Thiebaut Colot
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