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« La musique est complètement une thérapie »

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#Liégeois / Liégeois Magazine vous emmène à la rencontre d’Esile, jeune artiste qui vient de sortir son nouvel EP Attends demain.

Depuis deux ans, Élise Hubert, 22 ans et étudiante en master de psychologie à l’UCLouvain, s’est lancée dans un projet musical. « Il y a deux éléments qui m’ont poussée à me lancer dans la musique », commence celle dont le nom d’artiste est Esile. « D’abord un facteur émotionnel, lorsqu’un soir, j’avais un trop-plein d’émotions qu’il fallait canaliser. Ensuite, un facteur social, avec des amies qui m’ont encouragée à me lancer. »

En totale autodidacte, sur le piano familial, elle apprend à composer, à écrire, à chanter. « J’ai beaucoup appris par moi-même, avec des vidéos et par essai-erreur. C’était un atout au départ car je n’avais ainsi aucune limite. Mais ce fut plus handicapant quand j’ai dû répéter avec des musiciens : j’ai alors dû davantage apprendre la théorie musicale », explique Esile, dont la principale influence est Yoa. « Autant pour les sons, les textes que pour la présence scénique. Elle est super inspirante et c’est ce vers quoi j’aspire à me diriger. »

Pour Esile, la musique est « complètement une thérapie ». « Cela me fait du bien mentalement. La musique soulage et régule mes émotions », confie-t-elle. « En rendant publiques mes émotions, c’est comme si personne ne pouvait me juger. Élise et Esile sont des personnages différents. » Et d’ajouter : « Ce que j’aime le plus, c’est lorsque j’ai des retours de personnes qui affirment mieux se sentir dans leur peau ou avoir l’impression d’être moins seules grâce à mes chansons. »

Étudiante et artiste, Esile reconnaît les difficultés de combiner ces deux statuts. « C’est très fatigant de concilier les deux. En tant qu’artiste débutante, il faut être professionnelle et consacrer beaucoup de temps à ma musique, tout en finançant ce projet artistique et mes études. C’est plusieurs vies à gérer en parallèle et cela laisse peu de temps à soi. C’est pour cela qu’il est important de s’imposer des pauses », détaille cette véritable passionnée qui, dans ses chansons, se met à nu et prône sur les réseaux la nécessité de ne pas avoir honte d’un passif lié à la maladie mentale. « Je m’y exprime complètement, c’est vraiment thérapeutique. »

Le 5 décembre, Esile dévoilait à Louvain-la-Neuve son nouvel EP : Attends demain. « C’est une introduction à moi, à ma personne, à ma vie. C’est 100 % moi, complètement mon histoire », précise celle qui y partage ses émotions et sa vie d’étudiante-artiste. Elle aborde ainsi la persévérance face aux rêves qui tardent dans Disque d’or, le tabou du mal-être dans Les gens tristes, les échappatoires qui anesthésient la douleur dans 3 grammes ou encore son syndrome de l’imposteur dans J’ai menti.

« J’espère pouvoir toucher un maximum de personnes avec cet EP, dont le but est de créer une petite fanbase – même si je n’aime pas ce mot car je ne me sens pas assez légitime – et de trouver mon public pour pouvoir, par après, introduire la suite qui est déjà en préparation », avance Esile, qui a défendu cet EP lors de la release party. « J’aime beaucoup être sur scène, c’est un vrai lâcher-prise. Par contre, j’appréhende beaucoup l’avant-scène – même plusieurs jours à l’avance – et cela se traduit par des manifestations physiques. »

L’avenir, Esile l’envisage toujours en chanson. « J’espère gagner en visibilité, toucher davantage de personnes avec mes chansons, développer mes opportunités et faire plus de concerts pour montrer ce dont je suis capable », conclut-elle.

Thiebaut Colot

Ecouter Esile : Attends demain – YouTube

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Crédit photo : DR

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