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#Liégeois / Liégeois Magazine vous emmène à la rencontre de Mathis Poutot, jeune athlète qui pourrait bien devenir le prochain visage du ski de fond belge aux Jeux Olympiques de Milano-Cortina 2026.
Dès trois ans, Mathis Poutot était placé sur des skis par son papa, moniteur de ski. « Le goût de la glisse, c’est lui qui me l’a transmis, tout comme celui des sports d’endurance », se remémore le jeune homme de 22 ans qui pratique le ski de fond en compétition depuis 2014. « Ce que j’aime dans ce sport, c’est la sensation de glisse dans des paysages magnifiques. J’ai en outre ce goût pour les efforts qu’il implique. » Et d’ajouter : « Le défi est de parvenir à être aussi bon en explosivité sur des sprints et formats courts que sur des formats plus longs de 50 kilomètres. »
Dans cette discipline exigeante, le calendrier comporte deux périodes bien distinctes. Celle qui va de mai à novembre, où Mathis s’investit dans une préparation générale et spécifique – notamment de la course à pied et du vélo, deux sports que le jeune athlète affectionne, ainsi que du travail en salle de fitness – avec du rollerski (l’équivalent estival du ski de fond), et celle, qui s’étale de novembre à fin mars, où les courses s’enchainent. « Comme mon coach est en Norvège, j’ai pas mal bougé ces dernières années afin d’avoir des conditions d’entrainements plus stables en hiver car les chutes de neige, en France, varient beaucoup d’une année à l’autre », précise Mathis.
S’il a grandi au pied de l’Alpe d’Huez, Mathis Poutot, dont la maman est Namuroise, a la double nationalité. « Que cela soit dans le sport ou au niveau culturel, je me sens autant Belge que Français » assure celui qui collabore avec la Fédération belge depuis sept ans et est licencié du club SRHF (Hautes-Fagnes – Verviers). « Je suis déjà venu en stage l’été à Spa et j’entretiens de bonne relations avec la présidente de ce club que je suis fier de représenter à l’international, tout comme je suis extrêmement fier de défendre les couleurs de la Belgique. »
En février 2025, Mathis était dans le Jura pour participer pour la première fois à la Coupe du Monde de ski de fond. Malgré quelques cafouillages administratifs et techniques, le jeune fondeur s’est illustré et a beaucoup appris. « J’ai vraiment compris qu’il fallait tenter d’avoir un staff le plus proche possible que ceux des autres nations », confie-t-il. « Tu peux perdre vraiment beaucoup de temps simplement à cause d’une différence de matériel. »
Ayant récemment obtenu sa licence en sciences et sport, le Belgo-français a décidé de s’investir pleinement dans sa discipline favorite avec un objectif clair : décrocher un ticket qualificatif pour les Jeux Olympiques 2026 qui se dérouleront à Milano-Cortina. « Participer aux JO, c’est un rêve de gosse que j’ai depuis bien avant de commencer le ski. C’est aussi vraiment ce qui me motive depuis plusieurs années », sourit Mathis. « Je veux tout mettre en place pour me qualifier et arriver là-bas à 100% pour donner le meilleur de moi-même. »
Pour cela, ce véritable passionné devra satisfaire aux exigences du CIO et être le meilleur Belge. En effet, un seul ticket est attribué à la Belgique, Petit Poucet parmi les nations qui dominent cette discipline : la Norvège, la Suède, la Finlande, la Suisse ou encore la France. « J’ai déjà réussi deux très bonnes courses, il me faut encore réussir une ou deux très bonnes pour me qualifier », précise celui qui est actuellement le meilleur fondeur belge. « Je suis très motivé, et confiant aussi, c’est indispensable. Je crois avoir à ce jour 80% de chances de participer à l’épreuve olympique. »
Avec du talent, un environnement stable et une motivation à son apogée, Mathis a le regard droit tourné vers les JO 2026. Pour arracher le précieux sésame olympique, plusieurs rendez-vous figurent à son programme : une manche de Coupe de monde de rollerski en septembre, le championnat de Belgique de rollerski à Spa le 5 octobre prochain et puis les premières courses internationales de ski de fond à partir de mi-novembre en Scandinavie. Quelques étapes indispensables pour concrétiser son ambitieux rêve olympique.
Thiebaut Colot
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