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« Le but a toujours été d’être un groupe avant tout »

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#Liégeois / Liégeois Magazine vous emmène à la rencontre de l’excellent groupe liégeois Pale Grey qui sera sur la scène du Bucolique Ferrières Musique Festival ce dimanche 17 août, un mois après s’être produit aux Francofolies de Spa.

« Nous entretenons une longue relation avec les Francofolies de Spa », rappelle Gilles Dewalque, bassiste et chanteur de Pale Grey et originaire de Malmedy. « C’est le premier festival où je suis venu en tant que festivalier et j’y ai ensuite joué quatre ou cinq fois. C’est  une date à laquelle assistent beaucoup de mes proches. L’accueil du public y est toujours très chaleureux : les spectateurs chantent, applaudissent, sont généreux. »

Sur scène, comme à leur habitude, les quatre membres du groupe ont enthousiasmé la foule. « Je reste toujours très intimidé par la scène mais c’est aussi un aboutissement : on reçoit un retour, c’est un dialogue dans les deux sens avec le public », confie Gilles. « Nous sommes friands des tournées, des ambiances communes qui rappellent un peu les camps scouts, qui nous plongent dans une bulle », ajoute Simon Fontaine, batteur du groupe liégeois.

Cette collaboration collective est au cœur du fonctionnement de ce quatuor actif depuis quinze dans le paysage musical belge. « Le but a toujours été d’être un groupe avant tout », confirme Gilles. « C’est pourquoi notre processus de création est très lent : il faut que chacun s’implique dans chaque chanson et se l’approprie, qu’il y ait une équivalence de possession des morceaux. Nous avons tous ainsi la même responsabilité et la même satisfaction… Mais ça prend un temps fou (rires). »

Après avoir traversé l’Europe et cumulé plus de quatre millions de streams avec leur précédent opus Waves, les quatre acolytes ont sorti fin janvier un nouvel album assez exceptionnel : It Feels Like I Always Knew You. Les douze titres de cet album sont autant de personnages qui racontent des histoires à la fois singulières et universelles. Pour rassembler Nikita, Rose ou encore Syd et Amin, les Liégeois ont eu l’idée du bus. « Nous voulions créer une identité avec tous ces personnages liés d’une manière ou d’une autre », explique Simon. « Dans un bus, on observe les gens, on invente des histoires qui n’appartiennent qu’à ce moment. »

Le résultat est d’une extrême qualité avec des morceaux superbes qui, en outre, abordent des thématiques sociétales pertinentes. « Les titres de cet album parlent souvent de gens que nous avons rencontrés ou qui nous entourent mais à qui nous avons donné des noms fictifs, c’était une bonne manière de joindre le fond et la forme », précise Gilles reconnaissant au passage que tout est politique. « Nous avions envie de traiter certains sujets comme les violences faites aux femmes ou l’immigration. Nous sommes allés picorer dans plein d’histoires, sans nous les approprier, en restant observateurs. Nous tentons d’être justes et de conserver une forme de distance. » Et Simon d’ajouter : « L’ambiance des morceaux fait aussi parfois naître des idées. »

It Feels Like I Always Knew You a reçu un bon accueil. « Même si nous savons que notre style musical n’est pas le plus plébiscité du moment », pointe Gilles qui mentionne toutefois que chanter en anglais permet au groupe d’aller régulièrement se produire à l’étranger. « L’anglais, c’est notre culture musicale et peut-être qu’il y a un accent plus anglo-saxon dans notre démarche. »

Après plus de quinze ans, les membres de Pale Grey peuvent dresser un bilan positif de cette aventure commune. « C’était initialement un projet d’ado de Max (ndlr : Maxime Lhuissier aussi actif, notamment, avec Dan San et le projet Danube) et moi alors que nous étions encore à l’école secondaire. Nous n’avons jamais fait que ça en permanence et sommes satisfaits de ce projet de taille moyenne », analyse Gilles qui s’exprime également à travers la photographie. « Nous pouvons le quitter et y revenir, nous n’en sommes pas prisonniers et ne sommes pas définit que par lui. Du coup, la notion de plaisir demeure bien présente. »

Le plaisir, un facteur essentiel pour les quatre artistes qui s’appliquent à toujours faire les choses sérieusement. « Nous verrons bien de quoi l’avenir sera fait. Nous sommes assez lents et avons des rythmes de vie différents. Mais nous voulons conserver cette notion de plaisir », conclut Simon.

Thiebaut Colot

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Plus d’infos sur le Bucolique Ferrières Musique festival : Bucolique Ferrières

Crédit photo : DR

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