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L’ouvrage collectif Feux de Forêts. Parentalité, communautés, (r)évolution poétique, sorti le 14 octobre, connaît un excellent démarrage. Éloïse Steyaert se confie sur cette aventure collective et le rôle des livres dans notre société.
Le 14 octobre, il y avait foule au B3 pour le lancement de Feux de Forêts. Parentalité, communautés, (r)évolution poétique, un ouvrage collectif réunissant 36 plumes. « Cette soirée fut sold out en quelques heures, ce qui était un signal fort – un de plus dans cette aventure. Nous avons créé un déroulé pour mettre un maximum d’autrices en avant afin d’être autant inclusives que possible », sourit Éloïse Steyaert.
La genèse de ce recueil et de ce collectif remonte à juillet 2024, lorsque Caroline Tilkin, psychologue, autrice et amie d’Éloïse, se rend compte, lors de discussions en marge d’un atelier d’écriture, que de nombreuses participantes se posent des questions sur la parentalité, notamment dans leurs textes. « Caroline a réussi à poser un regard là-dessus avec du recul », félicite Éloïse, qui a immédiatement pu compter sur le soutien des Éditions Academia. « Un autre signal fort pour un projet porteur de sens. »
Une date de publication ainsi qu’une ligne éditoriale sont rapidement fixées, et de nombreuses plumes invitées aux ateliers adhèrent au projet avec enthousiasme et émotion. « En mars 2025, nous avons ainsi organisé une journée afin de travailler à la fois sur le sentiment de légitimité des plumes de ce livre ainsi que sur l’angle à apporter à leur récit », continue celle qui est aussi coach en écriture et en bibliothérapie, et qui a veillé à s’appuyer sur les ressources et talents des participantes. « Nous avons établi un fil cohérent, une ligne coupe-feu liée à un rapport direct à la parentalité ou à la non-parentalité, et chaque participant, dans une démarche d’équité et d’égalité, a eu le même nombre de caractères pour s’exprimer. »
Ce livre aborde les questions de la parentalité et de la non-parentalité sous toutes leurs formes et raconte, de 36 manières différentes, comment faire communauté ou famille. « Nous venons tous d’un père et d’une mère, cela constitue un élément de chaque personne », rappelle Éloïse. « Nous avons fait cohabiter des textes très différents qui démontrent que, finalement, il n’y a pas de normes et qui abordent aussi des enjeux sociétaux et climatiques. »
Un livre qui rassemble, en partageant des expériences utiles pour celles et ceux qui s’interrogent. « Ce livre est aussi pour nos enfants, nous sommes responsables du futur que nous allons leur laisser », ajoute celle qui assume l’engagement que constitue Feux de Forêts. « Ce sont des textes intimes mais engagés. Il y a une forme de radicalité à se dévoiler ainsi, s’exprimer est déjà un engagement. »
Un engagement qui se retrouve dans le quotidien de cette passionnée de lecture et d’écriture. « Les livres sont des objets de médiation. Ils nous permettent de nous glisser dans la peau de personnages qui sont différents de nous et de développer l’altérité et l’empathie – ce qui est super important dans un monde qui se fragmente – et de travailler notre esprit critique », analyse Éloïse. « Lire activement, c’est déjà être engagé. Nous avons besoin d’encore oser rêver et l’art, sous toutes ses formes, nous offre cette possibilité, cette vision des autres possibles. »
Avec un tirage classique doublé, Feux de Forêts. Parentalité, communautés, (r)évolution poétique réussit un démarrage plus que positif. « Nous recevons à nouveau de très bons signaux. Certains retours nous affirment que ce livre est d’utilité publique. C’est aussi l’un de nos buts : rassembler, fédérer avec un maximum d’amour et de joie », conclut l’autrice de La Femme seule.
Thiebaut Colot
(Re)découvrir le portrait d’Eloïse Steyaert : « Je savais au fond de moi que j’allais écrire toute ma vie » — #Liégeois
Crédits photos : Guillaume Van Gnoc