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« C’est une vocation »

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Révélé par la saga Les Tuches, Théo Fernandez s’impose aujourd’hui comme l’un des jeunes visages les plus prometteurs du cinéma français. Membre du Jury international du Festival International du Film de Comédie de Liège, il évoque avec sincérité sa passion, sa carrière et sa vision du métier d’acteur.

C’est dès l’âge de six ans que Théo Fernandez prend ses premiers cours de théâtre, mais c’est encore plus tôt, à peine âgé de trois ans, qu’il développe déjà cette envie de jouer. « C’est très difficilement explicable », reconnaît-il. « C’est venu très tôt, presque naturellement. C’est un peu comparable à ceux qui se vouent très jeunes à une passion comme les échecs, le sport ou le piano, c’est une vocation. »

Tout petit déjà, celui qui est né à Toulouse avant de déménager à Paname saisit chaque occasion d’être en représentation. « Ce qui est paradoxal, car je suis introverti », analyse Théo. « L’acting permet d’extérioriser certaines choses, de montrer une facette de moi, de créer du lien. »

Une première publicité pour un fromage à 9 ans, un premier rôle au cinéma dans Le Village des ombres, un thriller fantastique sorti en 2010, avant de conquérir la France entière avec Les Tuches, une saga populaire qui compte désormais cinq volets. « Je suis heureux d’être connu pour ma participation aux Tuches car je suis en accord avec les valeurs de ces films, je suis fier du casting, c’est drôle et cela apporte du bonheur aux gens », confie Théo. « Je suis reconnaissant de faire partie de cette aventure. L’aspect moins agréable, encore plus pour quelqu’un d’introverti comme moi, c’est la notoriété. C’est plus compliqué à gérer, mais je m’améliore au fil du temps. »

Un colossal succès populaire qui ne l’empêche pas de s’exprimer dans d’autres projets. « Je ne me sens absolument pas enfermé dans le rôle de Donald. Au contraire, à part Les Tuches, on m’a surtout proposé de jouer dans des drames », assure celui qui s’investit avant tout si le personnage qu’on lui propose lui plaît. « Il est difficile, à la lecture d’un scénario, de savoir si le film sera bon. Par contre, il est davantage possible pour moi de savoir si le rôle me plaît et si je vais pouvoir m’amuser à l’interpréter. »

En 2018, le jeune acteur est choisi pour interpréter un héros de bande dessinée et véritable figure de la culture populaire : Gaston Lagaffe. « C’était hyper dur, car chacun se fait son idée de Gaston Lagaffe : l’imaginaire est ainsi très hétérogène », observe-t-il. « Je m’en suis remis complètement au réalisateur… qui lui-même a beaucoup cherché, encore même après le début du tournage. » Et d’ajouter : « Au final, j’ai joué un Gaston Lagaffe très sensible, poète, et cela a bien plu aux enfants. »

S’abandonner au réalisateur avec qui il collabore pour coller à la vision de ce dernier est un procédé que Théo affectionne, davantage courant pour le cinéma où « l’acting est au centre du projet ». « Pour une série ou pour la TV, on dispose de moins de temps et il faut déjà souvent arriver avec une proposition », précise celui qui rêve d’un rôle « où tout passe par les yeux, presque sans texte ».

Pendant cinq jours, cet acteur passionné et talentueux va découvrir la Cité ardente et dévorer plein de films dans le cadre du Festival International du Film de Comédie de Liège. « Je connaissais déjà le FIFCL que je suivais sur les réseaux. Je trouve l’insta hyper beau, la DA super et le festival prestigieux. Je suis super honoré de faire partie du jury d’un festival qui donne à la comédie la place qu’elle mérite », conclut Théo avec le sourire.

Thiebaut Colot

Plus d’informations : « Ce festival va devenir mondial car le rire intéresse tout le monde » — #Liégeois , « Mettre à l’honneur tout le spectre de la comédie » — #Liégeois

Informations, programmation et tickets : 10e Festival International du Film de Comédie de Liège – FIFCL

Crédits photos : Sonia Pecharroman Sorce

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