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#Liégeois / Liégeois Magazine vous emmène à la rencontre de Marc Zinga, talentueux acteur belge membre du Jury international au Festival International du Film de Comédie de Liège.
Pendant près de dix ans, Marc Zinga fut le chanteur du groupe The Peas Project. « J’ai appris entre autres mon métier d’acteur en faisant de la musique », confie ce « mélomane devenu musicien » dans ce « groupe expérimental ». « C’était comme un chemin de traverse pour emprunter la voie initiale. Grâce à l’expression musicale, j’ai pu apprendre le rythme du récit, la conscience scénique et le rapport au public. » Et d’ajouter : « Je gagnais aussi de l’argent de poche qui m’a permis d’être moins inquiet de mon devenir d’acteur, je n’avais pas ce sens de l’empressement ou de la nécessité et c’était une véritable grâce. »
Au cinéma, celui qui vit à Bruxelles s’est illustré dans Les Rayures du Zèbre – pour lequel il a remporté le Magritte du meilleur espoir masculin en 2015 – Qu’Allah bénisse la France, La Fille inconnue, Dheepan, Bienvenue à Marly-Gomont, Tori et Lokita, Augure et a même joué dans un James Bond : 007 Spectre. « Ce que je retiens de ce film, c’est le savoir-faire et le calme. Le plateau était gigantesque et pourtant très structuré », se souvient Marc. « Ce calme est vecteur de qualité, un terreau fertile pour l’optimisation. L’absence de parasite est propice à la concentration. »
Au cours de sa carrière, ce supporter des Zèbres a tourné avec des réalisateurs de génie : les frères Dardenne, Jacques Audiard, Sam Mendes, Pierre Jolivet, Jaco Van Dormael, Benoît Mariage, Gilles Béhat… la liste est longue. « Julien Rambaldi, avec qui j’ai travaillé pour Bienvenue à Marly-Gomont, m’a infiniment touché. C’est un fan de Frank Capra dont l’humanité rayonne », pointe Marc. « Les frères Dardenne sont des exemples. Pour eux, le calme est un ingrédient de la réussite. C’est inspirant d’observer qu’ils tournent leurs films chez eux. Il y a dans leur travail comme une évidence de simplicité, une réduction ultime dans le mouvement qui est un gage de qualité. »
Marc cite Benoît Mariage et Abd Al Malik parmi ses maîtres artistiques, mais surtout Christian Schiaretti, avec qui il a collaboré pour trois productions théâtrales. « Je suis un acteur de théâtre avant tout et mon expérience avec lui est un résumé de tout », assure cet artiste passionné, pour qui le rôle de Patrice Lumumba dans Une saison au Congo fut le rôle de sa vie. « Mais cela n’oblitère rien, cela n’étouffe pas ma vitalité d’acteur. »
Attiré par la grandiloquence des récits épiques, Marc affectionne également la comédie. « La comédie donne naissance au récit dramatique, c’est un drame augmenté, avec davantage de rythme », analyse celui qui est membre du Jury international du Festival International du Film de Comédie de Liège. « Dans ce jury, il n’y a que des copains. On se chambre, on boit des coups, c’est comme une colonie de vacances. C’est une chance incroyable de pouvoir se concentrer sur des films. »
Pour l’ouverture du FIFCL, Marc a eu l’occasion d’échanger avec Jean Reno. « En très bref, Jean Reno, c’est le raz-de-marée des Visiteurs 1 quand j’avais dix ans. Dans la cour de récré, c’était la folie furieuse à coups de Okayyy », rigole-t-il. « J’ai grandi avec la compréhension que ce film est vraiment bien, qu’il résiste au temps. J’ai vu ensuite des gamins qui avaient les mêmes réactions, preuve de l’intemporalité de cette œuvre. »
Dans la Cité ardente, ce Bruxellois a été touché par l’accueil reçu. « Quelle chaleur humaine, quelle simplicité », sourit-il. « L’organisation et la programmation de ce festival sont magnifiques. » Une participation qui était sans doute écrite quelque part pour celui qui a déjà réalisé un court métrage. « Le hasard, le chaos, le destin, Dieu, la vie : on peut appeler ça comme on veut. Nous ne sommes jamais qu’un élément dans une totalité », conclut Marc.
Thiebaut Colot
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Plus d’informations sur le FIFCL : 10e Festival International du Film de Comédie de Liège – FIFCL
Crédits photos : Sonia Pecharroman Sorce