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« Graffiti : les murs n’ont pas d’oreilles, mais une mémoire »*

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Le street art s’invite en deux temps au Château de Waroux.

Mouvement marginal et souvent contestataire initialement, le street art, tel qu’on l’entend aujourd’hui, s’est développé à partir des années 60 aux USA d’abord, un peu partout – Berlin, Paris, Londres – ensuite. Cette forme d’expression artistique a depuis conquis ses lettres de noblesse grâce au travail remarqué et remarquable de Keith Haring, Banksy ou JR – pour ne citer que les plus connus – et fait partie intégrante de l’art contemporain.

Souvent subversif, parfois simplement esthétique ou ludique, le street art regroupe plusieurs disciplines : le graffiti, le pochoir, les stickers ou encore les installations. Si les grandes métropoles sont souvent – et à juste titre – citées comme de véritables musées à ciel ouvert offrant de nombreuses oeuvres de street art, Liège n’est pas en reste. « Liège regorge de fresques de street art, des œuvres plus surprenantes les unes que les autres qui donnent des couleurs et de la chaleur à la cité ardente. Découvrez une trentaine de fresques d’art public réalisées aux quatre coins de la ville avec le plan de Paliss’art », précise le site visitezliege.be. « L’opération Paliss’art est une initiative de l’Échevinat du Tourisme de la Ville de Liège en collaboration avec l’asbl Spray Can Arts. Elle a organisé la réalisation de plus de septante-cinq fresques sur tout le territoire de Liège, proposées par une centaine d’artistes, aux univers très différents, utilisant des techniques diverses et sur des supports aussi variés que des palissades de chantier, des murs pignons, des façades aveugles, des cabines électriques… Chaque année de nouvelles réalisations voient le jour et embellissent la ville. » Deux nouvelles fresques, l’une aux Guillemins et l’autre rue Carpay viennent d’ailleurs de voir le jour.

« Un mur est une arme redoutable. C’est l’une des plus dangereuses avec laquelle vous pouvez frapper quelqu’un. » (Banksy)

Depuis le 21 octobre, le street art s’est également invité au Château de Waroux. Jusqu’au 6 novembre se tient l’expo-vente « L’art dans la rue » qui regroupe les photographies urbaines prises à Amsterdam, Eindhoven, Guérande, Rome, Maastricht, Lyon, Anvers, Montréal, Londres, Tokyo, Dublin, Heerlen, Seraing, Bruxelles, Paris et Madrid de Jean-Christophe Hubert.

Dès le 11 novembre, l’exposition « De Toxic à Banksy » prendra le relais jusqu’en avril 2023. Cette expo sera l’occasion de découvrir des chefs-d’oeuvre inédits des plus grands noms du street art. Toxic et Banksy, donc, mais aussi Keith Haring, JonOne, Space Invider, Jaune, Jef Aérosol, Shepard ou encore Paname One seront réunis dans un seul endroit : le superbe château de Waroux. Une exposition qui confirme – si besoint était – que le street art a aussi sa place au musée.

Plus d’infos sur Le Street art envahit le château de Waroux… et en 2 deux temps. — Ville de Ans (chateau-waroux.be)

Thiebaut Colot

Crédit photos : visitezliège.be et Banksy Official

N. B. : le titre est une citation de l’écrivain-voyageur Sylvain Tesson

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