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« Comment se relever plus haut, apprendre toujours et revenir plus fort… après une chute ? »

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Avec une sincérité désarmante, Jonas Gerckens revient sur son abandon à la Route du Rhum, la plus exigeante des transatlantiques en solitaire.

Alors qu’il abordait sa seconde Route du Rhum avec des ambitions à bord de son nouveau Volvo164, Jonas Gerckens a été contraint d’abandonner prématurément la course suite à des problèmes physiques – bronchite asthmatique – et techniques. Un véritable crève-coeur pour le skipper liégeois qui s’est exprimé sur les réseaux sociaux à son retour à Lorient.

« Comment trouver des mots ? Mon partenaire principal a la réputation de mettre la sécurité en haut de la pile de ses priorités. En faisant de la course au large, on va régulièrement chercher la limite. La limite pour le dépassement, le confort, la vitesse, la performance, le sommeil,… Aujourd’hui, j’ai trouvé MA limite. Celle où tu mets ta sécurité et ton plaisir face à un mur. J’ai l’impression d’être un sportif qui se blesse avant une coupe du monde, un athlète malade le jour J aux Jeux olympiques ou encore le cycliste qui chute dans un ravin ! », confie-t-il avec une sincérité désarmante. « Avec ce virus, le moindre effort était une montagne à soulever. Cet état de santé cumulé à des soucis techniques (voile déchirée, pilote automatique défaillant notamment ), je ne voyais plus d’issue favorable en ce qui concerne la performance, l’engagement mais surtout pour ma sécurité. Avec ce retour au port anticipé, la raison l’emporte sur l’envie. La situation n’est pas simple à vivre mais ça passera. En m’inspirant du titre du livre de mon ami Brice Cornet : “ Comment j’ai réussi mes échecs?”, j’ajouterais « Comment se relever plus haut, apprendre toujours et revenir plus fort… après une chute ? »

Jonas en profite pour remercier tous ses proches et ses soutiens et le promet, il reviendra plus fort. « Comptez sur moi pour continuer à mouiller le maillot (et celui des autres !), ce n’est que partie remise », conclut-il, prouvant par la même qu’il est fait de l’étoffe des champions.

Thiebaut Colot

Crédit photo : Albert Colot

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