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#Liégeois / Liégeois Magazine vous emmène à la rencontre de Benni, jeune artiste qui sera à Esperanzah! ce dimanche 27 juillet après s’être produite aux Francofolies de Spa et dont le premier EP Bleeding Colours est un véritable petit bijou folk.
Dimanche 20 juillet, sur la scène Baloise des Francofolies de Spa, la voix cristalline de Benni chassait l’orage pour un moment suspendu. « « Cela s’est super bien passé. C’était un concert intense et j’aime beaucoup être sur scène pour partager ma musique avec le public », nous confie Benni peu après sa prestation réussie. « J’aime autant les petites scènes intimistes que les grandes scènes et j’arrive toujours à profiter. »
C’était déjà la troisième fois que la jeune artiste originaire de Vielsalm se produisait aux Francofolies de Spa, un festival qui occupe une place à part pour elle. « Les Francos soutiennent beaucoup mon projet », sourit celle qui a pris l’habitude d’enlever ses chaussures avant de monter sur scène et de respirer un peu de menthe poivrée. « C’est de plus en plus chouette en festival car j’arrive à être de plus en plus confiante et je vois parfois des gens qui connaissent mes chansons. »
Début avril, Benni sortait Bleeding Colours, son premier EP qui a reçu une tonne de louanges de la presse spécialisée et des experts. « Je suis positivement surprise car le folk n’est pas forcément le style de musique qui a le vent en poupe », reconnait celle qui écoutait de la country dans le pick-up de son papa. « J’ai mis du temps à sortir cet EP car j’ai pris le temps de construire des bases solides. Je voulais trouver les personnes avec qui je souhaitais travailler et faire les choses bien afin d’être fière du résultat. »
Un résultat ultra réussi, sur le label [PIAS] Recordings, où Benni, au fil de sept titres, emmène les auditeurs dans son univers. Sept chansons enivrantes qui sont les chapitres d’une histoire d’amour douloureuse. De la première déclaration d’amour de You au deuil avec Queen of Cove en passant par les souvenirs passionnels de Make Me Blind, la rupture de September 20, la déchirante solitude de Lonely, les questionnements incessants d’All The Friends In My Head et l’amertume au grain de folie de Coma, Benni livre un EP envoûtant et poétique. « J’avais besoin de sortir cette histoire de moi, il fallait vraiment que cela sorte. C’était une forme de thérapie afin de pouvoir ensuite me projeter vers autre chose », explique la jeune artiste.
La musique comme une thérapie et comme un moyen de s’échapper vers un ailleurs, réel ou fantasmé. « Je suis une grande rêveuse et la musique m’a permis de m’évader. Venant d’un petit village, c’était absurde de vouloir faire de la musique et encore plus d’en vivre », observe-t-elle. « Je suis hyper contente car j’ai continué de rêver et la musique continue d’animer mes rêves. »
A seulement 24 ans, celle qui a déjà partagé la scène avec Cœur de Pirate, November Ultra, Clara Ysé, Sharko et Roscoe semble avoir devant elle un avenir radieux. « Je veux juste composer, faire de la musique, collaborer avec d’autres artistes en restant sur une pente ascendante », glisse-t-elle, pleinement épanouie par son métier. « J’aime que ce ne soit jamais la même chose, qu’on ne s’ennuie jamais. Mais ce que je préfère par-dessus tout, c’est composer. »
Ce 27 juillet, une semaine après s’être produite aux Francofolies de Spa, Benni sera à Floreffe pour participer à Esperanzah! avant de jouer à Louvain le 1er août au M-IDZOMER festival. Le public pourra ensuite la retrouver aux Solidarités à Namur le 22 août ainsi que le 15 octobre à Paris au MaMA Festival. Benni fera aussi vibrer l’Ancienne Belgique le 26 novembre et sera au Reflektor de Liège le 6 décembre en première partie de Portland. D’autres dates devraient s’ajouter au fil des mois, confirmant la jolie trajectoire empruntée par une artiste attachante et talentueuse.
Thiebaut Colot
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Crédits photos : Simon Vanrie