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« La musique a toujours fait partie de ma vie »

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Pour cette édition 2023, les Francofolies renouent avec leurs racines et relancent les bars en folie tout en ajoutant quelques nouveautés comme la scène du Piétonnier des découvertes où se produira Cloudie dans le cadre du Franc’Off. Nul doute que cette artiste liégeoise aux chansons addictives saura séduire le public et le jury.

Pour cette édition 2023, les Francofolies de Spa renouent avec leurs racines avec le retour des bars en folie et une centre-ville spadois qui vibrera pendant quatre jours au rythme des Francos. « Nous sommes très heureux de pouvoir vous annoncer que le centre-ville vibrera à nouveau au rythme du festival avec une foule d’animations gratuites qui renforceront l’esprit de fête et de convivialité si cher aux francofous », avaient ainsi annoncé les organisateurs des Francos« Les Bars en folie seront de retour pour animer les terrasses, tout comme une scène gratuite, axée sur la découverte. Les familles seront également heureuses d’apprendre le retour des Francos Juniors, soit une offre de concerts gratuits à destination du jeune public. En 2023, le village francofou et le centre-ville uniront plus que jamais leur force pour faire des Francofolies de Spa une expérience de musique et de fête à nulle autre pareille… Vivement ! »

Cette année, quelques nouveautés seront également au programme avec, par exemple, la nouvelle scène du Piétonnier des découvertes, un rendez-vous musical 100% gratuit et bourré de talents en plein cœur de la ville de Spa. En début d’après-midi s’y trouvera le Franc’Off avec deux candidats par jour, et ensuite plusieurs artistes belges et d’ailleurs s’y produiront.

Parmi les noms, des connus et moins connus mais du talent et différents styles musicaux. Antoine Armedan, Perry Rose, Pierre Lizée, Yves Paquet, Aszul, Antoine Delie, Emile Bilodeau, Olive ou encore Corentin Simon se produiront sur la scène du Piétonnier des découvertes tandis qu’Orlane, Lemon Felixe, ESTL, Jies, Marvett et Cloudie y seront également mais dans le cadre du Franc’Off, le concours réservé aux artistes belges.

Pour Cloudie, qui s’était déjà produite lors de l’évènement Divercity dont #Liégeois était partenaire, cette participation est une étape de plus dans une carrière qui commence à décoller. Cette Liégeois qui est née, a grandi et vit toujours dans la Cité ardente est une passionnée qui, de ses six à ses seize ans fut en maitrise à l’Opéra Royal de Wallonie. « Ma maman a toujours adoré la musique et la musique a toujours fait partie de ma vie, mais c’est à l’ORW que j’ai chopé le truc de la scène et de la création de spectacle. C’est là que j’ai découvert comment professionnaliser l’art, qu’il y a différentes tâches en plus de chanter », m’avait-elle confié en mai dernier.

Malgré des études « sérieuses » à HEC, la passion de la musique ne quitte pas cette Liégeois de 25 ans. « Le projet Cloudie est né il y a un an et demi. Après mes études à HEC, je n’avais pas envie de directement bosser sans donner une chance à la passion qui m’anime depuis toute petite. J’ai investi dans un peu de matos pour créer un home studio et j’ai commencé à apprendre la production. »

« La nostalgie, une émotion que j’aime beaucoup exploiter »

Le résultat est bluffant, avec un premier EP très réussi sorti voici peu. « Au départ, j’écrivais en anglais car le français me semblait un peu effrayant et plus difficile à manier. C’est une véritable mise à nu d’autant plus que, parfois, certaines chansons qui marchent très bien en anglais peuvent paraitre un peu gnangnan dans la langue de Molière », poursuivait celle qui viendra tout naturellement par la suite à sa langue d’origine. « La pop, c’était une évidence car c’est ce que j’écoute le plus et qui me correspond le mieux. »

Les premiers retours sont très positifs, le concept plait et les chansons sont désormais diffusées sur de nombreuses radios. « Cloudie, c’est de la pop en français, influencée des années 2000 et avec une esthétique colorée et nostalgique, une émotion que j’aime beaucoup exploiter, qu’elle soit positive ou négative », enchainait la jeune artiste. « On peut dire qu’il y a parfois des textes forts sur des mélodies plus naïves. Mon écriture est assez personnelle mais je crois qu’elle peut parler à plein de gens, comme sur la chanson « Roller Coaster » qui traite de l’hyper sensibilité. »

Depuis toujours, Cloudie s’est servie de la musique pour transmettre ses émotions. « Les chansons sont un bon moyen d’extérioriser mes sentiments, de dire les choses, c’est une mise à nu. J’ai bien plus facile de chanter sur scène que de parler devant une foule, c’est plus aisé pour moi de chanter mes émotions que de les verbaliser dans une discussion », me précisait-elle. « Je suis ravie des débuts de Cloudie, c’est une belle première image telle que je voulais donner. Le projet avance bien, des musiciens me rejoignent pour offrir une autre expérience sur scène. »

La musique et la scène, c’est avant tout du partage pour cette talentueuse artiste dont le futur s’annonce brillant – « Sky is the limit » comme le veut l’expression consacrée . « Ce que j’apprécie par-dessus tout, c’est l’échange et la création de moments, comme sur scène avec les musiciens et le public », m’assurait-t-elle. Dimanche à 15 heures, pour le dernier jour des Francos, nul doute que Cloudie entrera en communion avec son public avec ses chansons hyper addictives. De quoi gagner le Franc’Off ?

Thiebaut Colot

Crédits photos : Pauline Boonen

La Maraudière